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Climat : à Carpentras, les viticulteurs tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages // manipuler les nuages, une technologie controversée www.lesechos.fr

# Climat : à Carpentras, les viticulteurs tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages En envoyant de l'iodure d'argent dans les nuages, ils veulent réduire la taille des grêlons. Une technique appelée à susciter un intérêt croissant avec le changement climatique. Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz), Publié le 28 août 2024 à 09:30Mis à jour le 28 août 2024 à 10:03 Jean-Claude Micol n'a plus peurdelagrêle. Ce 15 août, vers 10 heures du matin, ce viticulteurdelarégiondeCarpentras a pourtant reçu une alerte sur son téléphone, l'avertissant d'un risquedegrêlele jour même, vers 14 heures. Il détient toutefoislaparade, entrelesoliviers du jardindesa maison : une drôledemachine, composéededeux bonbonnes et d'une petite cheminéeeninox d'un mètredehauteur. Un « générateur terrestre à vortex » qui lui permet d'envoyer, grâce aux courants ascendants, des particules d'iodure d'argent danslesnuages, à 2.000 mètres d'altitude. « On multiplie ainsilesnoyauxdecongélation sur lesquels s'agrègentlescristauxdeglace qui formentlesgrêlons. Commelaquantité d'eau dans le nuage est constante, il y a plusdegrêlons, mais ils sont plus petits : ils tombent plus lentement et ont même souvent le tempsdefondre », dit-il. *Episodesdegrêleplus violents* Dequoi protégerlesviticulteurs, mais pas seulement. « Des grêlonsde3 à 5 centimètres, ça fait des dégâts surlestoitures,lesvérandas… », avance Sandra Scavennec, coordinatrice du réseau Prévigrêle auquel appartient Jean-Claude Micol. A Saillans, danslaDrôme, à quelques kilomètresdelazone couverte par son réseau, des grêlonsde750 grammes ont détruit toits et pare-brisesenjuillet 2023. Il n'y a finalement pas eudegrêleà Carpentras le 15 août. Un collèguedeJean-Claude Micol, prèsdeSuzette, à une quinzainedekilomètresdelà, n'a pas eulamême chance. « Mais vous voyez, aucun grêlon n'a dépassé 1 centimètre,lesimpacts sont légers », fait valoir Sandra Scavennec,enmontrantlaplaquedepolystyrène témoin que le viticulteur vientdelui apporter. L'ensemencement desnuagespourcontrôlerlamétéo existe depuisdenombreuses années. Mais Sandra Scavennec s'attend à ce qu'il suscite un intérêt croissant avec le changement climatique. « Selonlesscientifiques, il y aura danslesdécennies à venir moins d'épisodesdegrêle, mais chaque épisode risque d'être plus violent », dit-elle.Lesépisodesdesécheresse, également appelés à se multiplier, pourraient aussi lui ouvrirdenouvelles perspectives dans l'Hexagone. Jean-Claude Micol estime quelatechnique est efficace à « 50 %, 60 % » - un chiffre difficile à démontrer. «Laseule fois où j'ai perdu une partiedema récolte, je n'avais pas pu allumer le générateur », dit-il, évoquant quatre épisodesdegrêleseulementenvingt-sept ans. *Coût des récoltes perdues* Le viticulteur dépend aussi des générateursdeses voisins, qui maillentlesnuagesensemencés. « Notre réseau compte 185 générateurs danslarégion Sud-Est », indique Sandra Scavennec. Prévigrêle appartient lui-même à l'Association nationale d'étude etdelutte contrelesfléaux atmosphériques (Anelfa), qui fournit le matériel et totalise plusde1.000 générateursenFrance métropolitaine. S'appuyant surlesétudes d'Anelfa - etlabonne santédeses propres cultures -, le viticulteur estime que l'iodure d'argent n'a pas d'impact environnemental significatif, compte tenu des faibles quantités utilisées.Enrevanche, il connaîtlesdégâts que peut provoquerlagrêle. « Mon voisin Jean-Claude a perdu 100 %desa récolte, avantdes'équiper d'un générateur », dit-il. A Carpentras,lesfrais sont prisencharge parlacommunauté d'agglomérations (environ 20.000 euros par an) , etlesgénérateurs opérés par des bénévoles.Lesexploitants indépendants horsdelazone qui souhaitent s'équiper devront débourser environ 2.000 euros par an, tout compris. A mettreenregard du coût d'une récolte perdue : selon l'Anelfa, l'événementdegrêlele plus cherdel'histoire, survenu du 6 au 10 juin 2014, a coûté à lui seul 850 millions d'euros aux assureurs.Lesindemnisations liées aux aléas climatiques ont représenté 6,5 milliards d'eurosen2023. \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\________________________ # Climat : manipuler les nuages, une technologie controversée  Utilisé de longue date, l'ensemencement des nuages pour contrôler la pluie suscite un intérêt croissant dans certains pays, notamment la Chine. Son efficacité et son absence d'impact environnemental ne font toutefois pas consensus auprès des scientifiques. Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz), Publié le 28 août 2024 à 07:36Mis à jour le 28 août 2024 à 09:38 Sécheresse persistante dans les Pyrénées-Orientales ou dans l'Aude, épisodes de grêle de plus en plus destructeurs : face aux effets à venir du réchauffement climatique, la tentation est grande de vouloir contrôler la météo, en particulier la pluie ou la grêle. En France, l'ensemencement des nuages, pour contrôler la grêle, est déjà utilisé de longue date. L'Association nationale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Anelfa) a mis au point une technique, permettant, en envoyant de l'iodure d'argent dans les nuages, de réduire la taille des grêlons. « Les cristaux de glace se développent sur davantage de particules contenues dans un nuage. Il n'y a pas plus d'eau, les grêlons sont donc moins gros », explique Sandra Scavennec, coordinatrice du réseau Prévigrêle, l'un des membres de l'Anelfa. Lutter contre la sécheresse L'Anelfa utilise des « générateurs terrestres à vortex », qui envoient l'iodure d'argent depuis le sol en s'appuyant sur les courants ascendants. D'autres, comme la société française Selerys, utilisent des ballons pour disséminer les particules. D'autres encore, à l'étranger, les propagent grâce à des avions. « Une cinquantaine d'Etats dans le monde pratiquent l'ensemencement des nuages », explique Marine de Guglielmo Weber, chercheuse à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irserm), qui a fait sa thèse sur le sujet. « Si la France n'y recourt pour l'instant que pour lutter contre la grêle, d'autres, comme les Etats-Unis, les pays du Sahel ou les Etats du Golfe l'utilisent aussi pour augmenter les chutes de pluie. » La Chine est sans doute le leader mondial de la technique : elle y consacre d'énormes investissements, l'ayant par exemple utilisée pour faire pleuvoir avant la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin en 2008, ou pour lutter contre la sécheresse dans la région du fleuve Yangtsé en 2022. « Elle est en train de mettre en place le plus grand programme au monde de lutte contre la sécheresse, sur le plateau tibétain », indique la chercheuse. On a un temps soupçonné les Emirats arabes unis d'avoir ainsi provoqué les inondations de Dubaï de mars dernier - ce qu'ils ont démenti. La technologie est toutefois controversée. D'abord, parce que son efficacité reste discutée. « Il n'y a pas de consensus scientifique sur la question », explique Marine de Guglielmo Weber. « La pluie ou la grêle sont des phénomènes naturels dont la variabilité est très élevée. Il est très difficile de les corréler à une activité humaine et de savoir ce qui se serait passé sans intervention. » Ralentir les troupes vietnamiennes Par ailleurs, son impact sur l'environnement est encore très peu documenté. Si l'Anelfa affirme, études à l'appui, que les quantités d'iodure d'argent utilisées sont trop faibles pour être nocives, Marine de Gugliemo Weber est plus circonspecte. « Certes, si l'iodure d'argent avait des effets massivement toxiques, on l'aurait déjà constaté », reconnaît-elle. « Mais on ne connaît pas les effets d'une accumulation dans le temps, ni ceux d'une interaction avec d'autres substances présentes dans les sols. Une étude parue en 2016 a aussi montré ses effets nocifs sur les micro-organismes, qu'il conviendrait de creuser. » Enfin, l'ensemencement des nuages pose une question de réglementation. Les Etats-Unis l'ont utilisé pendant la guerre du Vietnam, pour provoquer des inondations et ralentir les troupes vietnamiennes. Depuis, l'ONU a adopté, en 1976, une convention (Enmod) interdisant de l'utiliser à des fins militaires. Mais même à des fins civiles, son utilisation peut provoquer des tensions. En 2018, un général iranien a accusé Israël de manipuler les nuages, afin d'éviter qu'il pleuve en Iran. Certains réclament dès lors un statut juridique pour les nuages. L'avocat et romancier français Mathieu Simonet veut même les voir inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, la question de la réglementation de leur ensemencement fait déjà l'objet de réflexions.

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Climat : à Carpentras, les viticulteurs tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages // manipuler les nuages, une technologie controversée www.lesechos.fr

# Climat : à Carpentras, les viticulteurs tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages En envoyant de l'iodure d'argent dans les nuages, ils veulent réduire la taille des grêlons. Une technique appelée à susciter un intérêt croissant avec le changement climatique. Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz), Publié le 28 août 2024 à 09:30Mis à jour le 28 août 2024 à 10:03 Jean-Claude Micol n'a plus peurdelagrêle. Ce 15 août, vers 10 heures du matin, ce viticulteurdelarégiondeCarpentras a pourtant reçu une alerte sur son téléphone, l'avertissant d'un risquedegrêlele jour même, vers 14 heures. Il détient toutefoislaparade, entrelesoliviers du jardindesa maison : une drôledemachine, composéededeux bonbonnes et d'une petite cheminéeeninox d'un mètredehauteur. Un « générateur terrestre à vortex » qui lui permet d'envoyer, grâce aux courants ascendants, des particules d'iodure d'argent danslesnuages, à 2.000 mètres d'altitude. « On multiplie ainsilesnoyauxdecongélation sur lesquels s'agrègentlescristauxdeglace qui formentlesgrêlons. Commelaquantité d'eau dans le nuage est constante, il y a plusdegrêlons, mais ils sont plus petits : ils tombent plus lentement et ont même souvent le tempsdefondre », dit-il. *Episodesdegrêleplus violents* Dequoi protégerlesviticulteurs, mais pas seulement. « Des grêlonsde3 à 5 centimètres, ça fait des dégâts surlestoitures,lesvérandas… », avance Sandra Scavennec, coordinatrice du réseau Prévigrêle auquel appartient Jean-Claude Micol. A Saillans, danslaDrôme, à quelques kilomètresdelazone couverte par son réseau, des grêlonsde750 grammes ont détruit toits et pare-brisesenjuillet 2023. Il n'y a finalement pas eudegrêleà Carpentras le 15 août. Un collèguedeJean-Claude Micol, prèsdeSuzette, à une quinzainedekilomètresdelà, n'a pas eulamême chance. « Mais vous voyez, aucun grêlon n'a dépassé 1 centimètre,lesimpacts sont légers », fait valoir Sandra Scavennec,enmontrantlaplaquedepolystyrène témoin que le viticulteur vientdelui apporter. L'ensemencement desnuagespourcontrôlerlamétéo existe depuisdenombreuses années. Mais Sandra Scavennec s'attend à ce qu'il suscite un intérêt croissant avec le changement climatique. « Selonlesscientifiques, il y aura danslesdécennies à venir moins d'épisodesdegrêle, mais chaque épisode risque d'être plus violent », dit-elle.Lesépisodesdesécheresse, également appelés à se multiplier, pourraient aussi lui ouvrirdenouvelles perspectives dans l'Hexagone. Jean-Claude Micol estime quelatechnique est efficace à « 50 %, 60 % » - un chiffre difficile à démontrer. «Laseule fois où j'ai perdu une partiedema récolte, je n'avais pas pu allumer le générateur », dit-il, évoquant quatre épisodesdegrêleseulementenvingt-sept ans. *Coût des récoltes perdues* Le viticulteur dépend aussi des générateursdeses voisins, qui maillentlesnuagesensemencés. « Notre réseau compte 185 générateurs danslarégion Sud-Est », indique Sandra Scavennec. Prévigrêle appartient lui-même à l'Association nationale d'étude etdelutte contrelesfléaux atmosphériques (Anelfa), qui fournit le matériel et totalise plusde1.000 générateursenFrance métropolitaine. S'appuyant surlesétudes d'Anelfa - etlabonne santédeses propres cultures -, le viticulteur estime que l'iodure d'argent n'a pas d'impact environnemental significatif, compte tenu des faibles quantités utilisées.Enrevanche, il connaîtlesdégâts que peut provoquerlagrêle. « Mon voisin Jean-Claude a perdu 100 %desa récolte, avantdes'équiper d'un générateur », dit-il. A Carpentras,lesfrais sont prisencharge parlacommunauté d'agglomérations (environ 20.000 euros par an) , etlesgénérateurs opérés par des bénévoles.Lesexploitants indépendants horsdelazone qui souhaitent s'équiper devront débourser environ 2.000 euros par an, tout compris. A mettreenregard du coût d'une récolte perdue : selon l'Anelfa, l'événementdegrêlele plus cherdel'histoire, survenu du 6 au 10 juin 2014, a coûté à lui seul 850 millions d'euros aux assureurs.Lesindemnisations liées aux aléas climatiques ont représenté 6,5 milliards d'eurosen2023. \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\________________________ # Climat : manipuler les nuages, une technologie controversée  Utilisé de longue date, l'ensemencement des nuages pour contrôler la pluie suscite un intérêt croissant dans certains pays, notamment la Chine. Son efficacité et son absence d'impact environnemental ne font toutefois pas consensus auprès des scientifiques. Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz), Publié le 28 août 2024 à 07:36Mis à jour le 28 août 2024 à 09:38 Sécheresse persistante dans les Pyrénées-Orientales ou dans l'Aude, épisodes de grêle de plus en plus destructeurs : face aux effets à venir du réchauffement climatique, la tentation est grande de vouloir contrôler la météo, en particulier la pluie ou la grêle. En France, l'ensemencement des nuages, pour contrôler la grêle, est déjà utilisé de longue date. L'Association nationale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Anelfa) a mis au point une technique, permettant, en envoyant de l'iodure d'argent dans les nuages, de réduire la taille des grêlons. « Les cristaux de glace se développent sur davantage de particules contenues dans un nuage. Il n'y a pas plus d'eau, les grêlons sont donc moins gros », explique Sandra Scavennec, coordinatrice du réseau Prévigrêle, l'un des membres de l'Anelfa. Lutter contre la sécheresse L'Anelfa utilise des « générateurs terrestres à vortex », qui envoient l'iodure d'argent depuis le sol en s'appuyant sur les courants ascendants. D'autres, comme la société française Selerys, utilisent des ballons pour disséminer les particules. D'autres encore, à l'étranger, les propagent grâce à des avions. « Une cinquantaine d'Etats dans le monde pratiquent l'ensemencement des nuages », explique Marine de Guglielmo Weber, chercheuse à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irserm), qui a fait sa thèse sur le sujet. « Si la France n'y recourt pour l'instant que pour lutter contre la grêle, d'autres, comme les Etats-Unis, les pays du Sahel ou les Etats du Golfe l'utilisent aussi pour augmenter les chutes de pluie. » La Chine est sans doute le leader mondial de la technique : elle y consacre d'énormes investissements, l'ayant par exemple utilisée pour faire pleuvoir avant la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin en 2008, ou pour lutter contre la sécheresse dans la région du fleuve Yangtsé en 2022. « Elle est en train de mettre en place le plus grand programme au monde de lutte contre la sécheresse, sur le plateau tibétain », indique la chercheuse. On a un temps soupçonné les Emirats arabes unis d'avoir ainsi provoqué les inondations de Dubaï de mars dernier - ce qu'ils ont démenti. La technologie est toutefois controversée. D'abord, parce que son efficacité reste discutée. « Il n'y a pas de consensus scientifique sur la question », explique Marine de Guglielmo Weber. « La pluie ou la grêle sont des phénomènes naturels dont la variabilité est très élevée. Il est très difficile de les corréler à une activité humaine et de savoir ce qui se serait passé sans intervention. » Ralentir les troupes vietnamiennes Par ailleurs, son impact sur l'environnement est encore très peu documenté. Si l'Anelfa affirme, études à l'appui, que les quantités d'iodure d'argent utilisées sont trop faibles pour être nocives, Marine de Gugliemo Weber est plus circonspecte. « Certes, si l'iodure d'argent avait des effets massivement toxiques, on l'aurait déjà constaté », reconnaît-elle. « Mais on ne connaît pas les effets d'une accumulation dans le temps, ni ceux d'une interaction avec d'autres substances présentes dans les sols. Une étude parue en 2016 a aussi montré ses effets nocifs sur les micro-organismes, qu'il conviendrait de creuser. » Enfin, l'ensemencement des nuages pose une question de réglementation. Les Etats-Unis l'ont utilisé pendant la guerre du Vietnam, pour provoquer des inondations et ralentir les troupes vietnamiennes. Depuis, l'ONU a adopté, en 1976, une convention (Enmod) interdisant de l'utiliser à des fins militaires. Mais même à des fins civiles, son utilisation peut provoquer des tensions. En 2018, un général iranien a accusé Israël de manipuler les nuages, afin d'éviter qu'il pleuve en Iran. Certains réclament dès lors un statut juridique pour les nuages. L'avocat et romancier français Mathieu Simonet veut même les voir inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, la question de la réglementation de leur ensemencement fait déjà l'objet de réflexions.

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Les opposants à l'A69 sous les feux des pro-autoroute www.mediapart.fr

# Les opposants à l'A69 sous les feux des pro-autoroute À la veille de la possible reprise des coupes d'arbre sur le chantier contesté de l'A69, le niveau de violence monte. L'impunité dont bénéficie le concessionnaire Atosca nourrit un climat où les positions se radicalisent. Et où les pro-autoroutes n'hésitent plus à agresser directement les opposant·es. [Emmanuel Riondé](https://www.mediapart.fr/biographie/emmanuel-rionde), 31 août 2024 à 11h46 Vendredi matin, 30 août, une opération de gendarmerie a été menée à Saïx dans le Tarn pour évacuer la Cal'arbre, [cette ZAD](https://www.mediapart.fr/journal/france/070624/lutte-contre-l-a69-bruler-des-machines-est-devenu-le-nouvel-ecogeste) née en février où se trouvaient des opposant·es au chantier de l'A69, entre Castres et Toulouse. Placée sous l'autorité de Sébastien Simoes, secrétaire général chargé de l'administration de l’État dans le Tarn depuis [l'éviction le 16 juillet dernier du prefet Michel Vilbois](https://www.francebleu.fr/infos/politique/eviction-du-prefet-du-tarn-le-premier-ministre-n-a-pas-de-raison-particuliere-a-donner-7137595), l'opération, déclenchée à l'aube, a mobilisé *« plus de 200 gendarmes et l'équipe spécialisée de la Cnamo (la cellule nationale d'appui à la mobilité, spécialisée dans le “dégagement d'obstacles complexes”) ».* En fin d'après-midi, la préfecture a fait savoir que 10 personnes avaient été interpellées et que l'objectif était *« atteint »* bien que *« quelques arbres »* restaient occupés. De fait, plusieurs « écureuils », ces militant·es qui se perchent pour empêcher les abattages, n'ont pas été délogé·es. En revanche, un homme d'une trentaine d'année était toujours à l'hôpital dans un état sérieux samedi matin, après avoir chuté, au début de l'intervention, d'environ 8 mètres du fortin érigé dans « Bourg palette », poste avancé de la ZAD. Selon l'une de ses camarades à son chevet, jointe par Mediapart, le diagnostic faisait état hier soir de *« 6 fractures sur trois vertèbres dont une sévère ».* De quoi alourdir un peu plus l'ambiance de veillée d'armes qui règne depuis une semaine le long du chantier, alors que se rapproche le 1^(er) septembre, date à laquelle certaines coupes d'arbres sont de nouveau autorisées jusqu'à la mi-novembre. Les opposant·es à l'A69, parmi lesquel·les figure ce blessé sérieux, sont régulièrement accusé·es par les promoteurs de l'autoroute de commettre des violences. En référence aux actes de sabotage, dont plusieurs, revendiqués ou non, ont été commis ces dernières semaines sur le chantier. Notamment [l'incendie dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 août, d'un coffrage](https://www.francetvinfo.fr/france/occitanie/tarn/autoroute-a69-un-ouvrage-detruit-par-les-flammes-par-les-opposants_6739888.html) destiné à couler la pile d’un pont sur le chantier, à Saïx. Deux jours plus tard, dimanche 25, une voiture de police municipale a été incendiée et un vigile pris à partie par quelques zadistes. Des faits toujours relayés avec gourmandise par les médias locaux ([ici](https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/albi/nouveaux-affrontements-sur-le-chantier-de-l-a69-des-individus-cagoules-agressent-un-agent-de-securite-3022205.html) ou [là](https://www.ladepeche.fr/2024/08/26/autoroute-a69-apres-lagression-dun-vigile-la-prefecture-confirme-larrestation-dun-individu-defavorablement-connu-des-services-12159286.php)), notamment L*a Dépêche du Midi*, qui ne cache plus son engagement en faveur de l'autoroute. Les violences subies par les opposant·es sont, elles, bien moins médiatisées. Selon toutes les personnes interrogées par Mediapart, elles ont pourtant augmenté de façon très préoccupante depuis le printemps. # Des cris et de la fumée dans la nuit Deux faits qui auraient pu tourner au drame se sont ainsi produits au mois d'août. Le premier s'est déroulé le 13 août au Bacamp (camp de base) lieu de convergence des opposant·es, non loin de la ZAD. *« Dans la nuit, j'allais me coucher, il y a eu des cris puis de la fumée, du côté du parking*, raconte Nick\*, un zadiste opposé à l'A69 qui se trouvait sur place cette nuit-là, interrogé par Mediapart. *Quand je suis arrivé, deux personnes venaient de se faire agresser par trois hommes qui étaient repartis après avoir incendié leur voiture et leur tente qui brûlaient devant nous. L'une d'elle nous a expliqué qu'un agresseur lui avait mis quelque chose sous la gorge, un couteau ou sa main, dans l'obscurité et la panique, elle n'a pas su ce que c'était... »* Les personnes agressées, estimant qu'elle n'ont *« rien à attendre de leurs bourreaux »* (voir [leur communication sur Instagram](https://www.instagram.com/p/C-5eIeZCIxY/?hl=fr&img_index=1) ), ont déposé plainte pour des faits de dégradation de matériel. Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour *« dégradations par incendie et violences en réunion ».* Dimanche 25 août, c'est Alexandra, 44 ans, son compagnon, et leur fils de 4 ans qui ont été victimes d'un incendie criminel. La maison et le terrain qu'ils louent depuis plus de dix ans à Verfeil, situés sur l'emprise du tracé de l'autoroute, ont été rachetés par Atosca, le groupement qui construit l’autoroute en vue de l’exploiter, en mars 2023. Mais Alexandra peut toujours se prévaloir du bail signé avec son précédent propriétaire, courant jusqu'en novembre 2025. Au grand dam du concessionnaire qui, depuis, lui a fait plusieurs propositions officieuses de relogement et/ou d'indemnisation. En mars dernier, craignant de voir débarquer chez elle des engins, elle accueille plusieurs « écureuils » qui s'installent dans les arbres et des tentes plantées dans le jardin. Dans la nuit de dimanche 25 au lundi 26 août, une « vingtaine » d'entre elles et eux étaient là. *« Heureusement*, souffle-t-elle au téléphone, la voix encore étranglée par l'émotion. À *3 heures du matin, une copine partie aux toilettes s'est mise à crier en voyant un départ de feu sous les sapins, près de la route. Il y en avait deux autres sur des parties du terrain donnant sur le chantier. Tout le monde s'est levé, on a rempli d'eau tout ce qu'on pouvait, raccordé des tuyaux et arrosé. Quand les pompiers sont arrivés, on avait presque maîtrisé les trois feux. Ils ont juste dû remettre un peu d'eau sur un foyer enterré qu'on arrivait pas à éteindre. »* Des bidons de 5 litres et des *« petites bouteilles contenant une espèce de gel bleu »* jonchent les alentours du terrain, raconte-t-elle. Le lendemain, à Balma, en banlieue de Toulouse, les gendarmes qui ont récupéré les bidons et bouteilles et noté la plaque d'immatriculation d'une voiture passée à plusieurs reprises dans la nuit devant chez elle, enregistrent sa plainte pour *« destruction de bien d'autrui par moyens dangereux pour les personnes »* et *« tentative de meurtre »*. En réalité, la situation se dégrade depuis des mois, raconte Alexandra qui avait déjà déposé une main courante en juillet suite à l'intrusion chez elle, en son absence, d'agents de NGE, la maison mère d'Atosca. *« On a régulièrement des coups de klaxons la nuit, des insultes et des jets de déchets dans le jardin depuis des voitures qui passent... »*, déplore la femme qui dit être ressortie *« complètement défaite »* de la nuit de dimanche à lundi. *« Au matin, j'étais comme une zombie. Je ne comprends pas cette bêtise... Mon petit de 4 ans dormait, ça aurait pu être bien plus grave si les jeunes n'avaient pas été là pour donner l'alerte... »* Les insultes, les crachats, les menaces, *« à la Cal'arbre, on est habitués »,* témoigne Nick\*, pour qui ce climat détestable était « *une trame de fond de la vie sur la ZAD »*. Et ce, jusqu'au bout : jeudi soir, veille de l'évacuation, *« deux types habillés en mode militaire sont venus sur le talus pour tirer des rafales d'airsoft avant de repartir ».* Un durcissement perçu et raconté par l'ensemble des actrices et acteurs du mouvement d'opposition à l'autoroute. *« Une camarade du collectif s'est récemment fait arracher son appareil photo puis violemment bousculée par des vigiles d'Atosca sur le chantier,* raconte Geoffrey Tarroux, membre du collectif La voie est libre (LVEL). *Elle a déposé plainte mais ça a été classé sans suite »*. Pour Marion, du collectif Puylaurens sans bitume, le tournant date de la mobilisation contre les projets autoroutiers, « Roue libre », qui s'est tenu les 7, 8 et 9 juin (voir [notre reportage sur place](https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/080624/manifestation-contre-l-a69-des-affrontements-mais-de-l-espoir-dans-les-rangs)). *« Depuis, on constate une montée des tensions*, observe-t-elle. *Des villages sont scindés en deux, des gens ne se parlent plus. Nous avions des panneaux plantés dans le champ d'un membre du collectif, ils ont été violemment déterrés et jetés. Vu la rage avec laquelle ils ont tout arraché, on était content de ne pas y être quand ils sont passés... »* Selon plusieurs sources, un quad a été observé à plusieurs reprises entre Puylaurens et Saïx ces derniers mois, tentant d'intimider des personnes qui se trouvaient à proximité du chantier. Une connaissance de Marion s'est fait *« courser »* par ce quad où se trouvait deux hommes. *« Il y a ce qui se dit aux informations mais aussi tous ces petits faits que les gens savent et qui font peur,* témoigne Marion. *Certains ont déjà préféré quitter le collectif, on craint que ça dégénère, notre sentiment aujourd'hui, c'est vraiment l'inquiétude... »* # Le spectre de Sivens Le 8 juin, alors que la manif'action Roue libre rassemblait l'essentiel des forces militantes du côté de Puylaurens, deux quads, encore, puis des moto-cross sont passés devant la ZAD de la Cal'arbre à une vingtaine de kilomètres de là, raconte Nick\* qui s'y trouvait. *« Ensuite, en plein après- midi, un utilitaire est passé, porte latérale ouverte avec un gars qui balançait un liquide inflammable vers nous avec une sorte de jet sous pression. Le passager a mis un coup de briquet, incendiant la haie, le pied des arbres et l'entrée... »,* poursuit-il. *« Parasites », « voyous », « écoterroristes »* ou *« puent-la pisse »*, sur les réseaux sociaux, la sémantique à laquelle recourent les pro-autoroute pour qualifier les opposant·es est au niveau. Et à chaque action de sabotage, le ton monte. *« Je pense que ça ne peut pas finir autrement qu'avec un drame s’il n'y a pas de moratoire,* s'inquiète Geoffrey Tarroux*. Le niveau de frustration aujourd'hui est extraordinaire. Si l'État était un peu scrupuleux sur l'environnement, Atosca paierait très cher pour toutes les mises en demeure non respectées, les manquements, les *removed* cumulés aux étapes clefs du projet... Mais rien ne se passe. On nous accuse de violences alors qu'on vit au quotidien sur un territoire dévasté par une entreprise qui ne respecte aucune décision de justice... Et on n'entend jamais nos grands élus, Delga (présidente de la Région Occitanie), Ramond (président du Département du Tarn) ou Carayon (maire de Lavaur) dénoncer le non respect par Atosca des mises en demeure dont il fait l'objet »,* s'étrangle-t-il. Des élus prompts, en revanche, à [hurler à la violence de « l'ultra-gauche »](https://www.francebleu.fr/infos/societe/manifestation-anti-a69-c-etait-previsible-colere-de-la-droite-tarnaise-qui-denonce-les-violences-4034088) au moindre rassemblement anti-autoroute. Claire Dujardin, avocate de militants zadistes de Sivens et de la famille de Rémi Fraisse, ce jeune militant tué le 26 octobre 2014 par la police lors d'une manifestation sur le site, connaît ce schéma. *« À Sivens, des agriculteurs et des riverains s'étaient organisés en milice, à visage découvert,* rappelle-t-elle. *Et de manière assez parallèle à ce que l'on voit aujourd'hui sur l'A69, on avait des élus qui chauffaient leurs troupes contre les zadistes. Un sentiment d'impunité s'est développé avec un discours du type "on est sur nos terres, les autorités nous soutiennent mais la justice est trop laxiste, faisons le boulot ". On a le sentiment que 10 ans plus tard, le même scénario est en train de se répéter sur l'A69. En espérant que ça ne se terminera pas de la même façon... »* Le président d'Atosca Martial Gerlinger n'a pas répondu à notre demande d'échange. Interrogée sur le positionnement de l'entreprise par rapport aux graves attaques d'opposants observées ces dernières semaines, son attachée de presse nous a fait savoir par texto que *« Atosca condamne toute forme de violences, comme celles dont sont victimes nos salariés, nos partenaires, notre outil de travail depuis des mois. »* **Les arbres de la ZAD sont toujours protégés** La ZAD de la Cal’arbre se trouve sur le parcours de l’A69 en construction, d’où son rôle stratégique de blocage des travaux pour les opposant·es. Mais l’arrêté préfectoral d’autorisation des chantiers impose un calendrier strict pour l’abattage des arbres qui s’y trouvent et la destruction des terres. Deux espèces protégées y ont été repérées : le Grand Capricorne, un coléoptère dont les larves vivent dans les troncs des vieux chênes, et le trèfle écailleux, qui prospère dans la prairie qui les entoure. Les arbres ne peuvent être coupés sans le diagnostic d’expert·es disant à quel endroit du tronc le faire. Or cette analyse n’a pas été faite. Sollicitée par Mediapart, la DREAL Occitanie, le service déconcentré du ministère de l’écologie, a affirmé vendredi 30 août qu’ « *aucun document modifiant le protocole d'abattage des arbres prévu à l'arrêté d'autorisation environnementale du 1**^(er)* *mars 2023 et aucune nouvelle autorisation de coupe d'arbre n'a été accordée par la DREAL »*. Quant au trèfle écailleux, il faut attendre qu’il soit en fleur pour le transplanter ailleurs, soit en avril-mai prochain, précisent Les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées

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france
France le_pouffre_bleu 3 weeks ago 100%
Budget 2025 : le projet de Gabriel Attal prévoit de nouvelles coupes pour la transition écologique www.lesechos.fr

# Budget 2025 : le projet de Gabriel Attal prévoit de nouvelles coupes pour la transition écologique  Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz) Publié le 29 août 2024 à 14:33Mis à jour le 29 août 2024 à 20:02 La « lettre plafond » envoyée par Matignon au ministère de la Transition écologique, dans le cadre de son budget 2025 « provisoire », prévoit 1,5 milliard d'euros de baisses de crédits pour MaPrimeRénov', et le verdissement du parc automobile, par rapport au budget 2024. Rien n'est évidemment définitif, puisqueleprojetdebudget 2025 préparé parlePremier ministre démissionnaireGabrielAttaldevra être revu et corrigé parlenouveau chefdel'exécutif. Maisla« lettre plafond » envoyée il y a dix jours par Matignon au ministèredelaTransitionécologique, révélée en partie parlesite spécialisé Contexte, n'augure riendebonpourlatrajectoire carbonedelaFrance dans les années à venir. MaPrimeRénov' etlebonus automobile : les principaux leviers envisagéspourréduire les émissionsdegaz à effetdeserre des secteurs les plus pollueurs sont sacrifiés. Au total, selon nos propres informations, ces enveloppes seraient amputées d'environ 1,5 milliard d'euros (en créditsdepaiement), par rapport au budget 2024. Elles avaient déjà subi un coupderabot substantiel (de1 milliard) lorsque Bercy avait annoncé 10 milliards d'euros d'économies en février. *Non-consommationdel'enveloppe* L'enveloppe attribuée à MaPrimeRénov', prévuepouraider les particuliers à lancerlarénovation énergétiquedeleurs logements, serait diminuée d'environ 1 milliard d'euros - et donc maintenue à son niveau aprèslecoupderabotdefévrier, à 3 milliards d'euros. En février,legouvernement avait justifiélachute du budget des aides parlanon-consommationdel'enveloppe en 2023 et au débutde2024.LaréformedeMaPrimeRénov' engagée début 2024pourfavoriser les rénovations d'ampleur avait, il est vrai, fait plongerlenombrededossiers, maislerétropédalage opéré en mars avait inversélatendance. Fin juillet, alors que 1 milliard seulement, sur les 3 prévus en 2024, avait été consommé, les professionnels observaient un nouvel attentisme des propriétaires à engager des travaux, tant quelasituation politique ne serait pas éclaircie. L'autre grande coupe envisagée, qui risquederalentir sérieusementladécarbonationdelamobilité, est celledel'enveloppe consacrée au verdissement du parc automobile : elle tomberaitde1,5 à 1 milliard d'euros. Il s'agiraitderéduire encorelebonusécologique(accordé aux acheteursdevoitures électriques neuves) oudelimiterleleasing social (permettant aux ménages modestes d'acquérir une voiture électrique à 100 euros par mois). Les crédits prévus sur les transports en commun seraient aussi sérieusement réduits. Lebonus avait déjà été raboté en début d'année, et réorienté sur les personnes à faibles ressources, tandis quelesuccès du leasing social avait conduitlegouvernement à fermerleguichet dès février, après 50.000 commandes. L'une des mesuresdecampagnedeGabrielAttal, avant les législatives, consistait pourtant à doublerlenombrededossiers correspondants en 2025. *Douche froide* EnfinleFonds vert, destiné à aider les collectivités locales à engager leurtransitionécologique, ne comporterait pasdenouveaux crédits. Les crédits versés atteindraient environ 300 millions, compte tenu des engagements pris les années précédentes.LeFonds vert serait dotédeseulement 1 milliard d'euros d'autorisations d'engagements en 2025, à dépenser les années suivantes. Outil jugé indispensable pardenombreux territoires, qui l'utilisentpourlarénovation thermiquedeleurs bâtiments oupourchanger leur éclairage public, il avait déjà été réduitde2,5 à 2 milliards d'euros en février, lors des dernièrescoupesbudgétaires. MaisleministredelaTransitionécologique, Christophe Béchu, avait annoncé en grande pompe en avril qu'il serait sanctuarisé à ce niveau. Même provisoire, cette lettre plafond risque d'avoir l'effet d'une douche froide sur les professionnels et les investisseurs, publics ou privés, qui ont besoindestabilitépourengager les dépenses nécessaires àlatransitionécologique. Et ce, même si parallèlement les crédits prévuspourledéveloppement des énergies vertes augmententde4,5 milliards d'euros : une hausse mécanique et non pilotable liée aux contrats d'achatdel'électricité renouvelable, compte tenudelaforte baisse des prixdel'énergie. Au total, et compte tenudecette hausse mécanique,lebudget du ministère serait appelé à augmenterde2,8 milliards d'euros. « Cette lettre plafond ne veut pas dire grand-chose en elle-même : tout dépend en réalité du contenu précis des mesures envisagées, comme les barèmes du bonus automobile, par exemple. Par ailleurs, nombre descoupesenvisagées n'ont aucune chance d'être adoptées au Parlement : les élus locaux ne voteront pas un Fonds vert réduit à zéro alors qu'ils ont planifié des investissements, veut croire un bon connaisseur du dossier. Il n'empêche, c'est très mauvaispourlatransitionécologique, car cette lettre risquedeservirdepointdedépart aux négociations lors des vraies discussions budgétaires. » Legouvernement démissionnaire avait décidé que les crédits alloués dans ce budget 2025 seraient globalement stables, en valeur absolue. Ce qui, compte tenudel'inflation, revient à trouver environ 10 milliards d'économies l'an prochain, avait expliqué Matignon en présentant ces travaux.**___**

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environnement
Environnement le_pouffre_bleu 3 weeks ago 100%
Budget 2025 : le projet de Gabriel Attal prévoit de nouvelles coupes pour la transition écologique www.lesechos.fr

# Budget 2025 : le projet de Gabriel Attal prévoit de nouvelles coupes pour la transition écologique  Par [Anne FEITZ](https://www.lesechos.fr/@anne-feitz) Publié le 29 août 2024 à 14:33Mis à jour le 29 août 2024 à 20:02 La « lettre plafond » envoyée par Matignon au ministère de la Transition écologique, dans le cadre de son budget 2025 « provisoire », prévoit 1,5 milliard d'euros de baisses de crédits pour MaPrimeRénov', et le verdissement du parc automobile, par rapport au budget 2024. Rien n'est évidemment définitif, puisqueleprojetdebudget 2025 préparé parlePremier ministre démissionnaireGabrielAttaldevra être revu et corrigé parlenouveau chefdel'exécutif. Maisla« lettre plafond » envoyée il y a dix jours par Matignon au ministèredelaTransitionécologique, révélée en partie parlesite spécialisé Contexte, n'augure riendebonpourlatrajectoire carbonedelaFrance dans les années à venir. MaPrimeRénov' etlebonus automobile : les principaux leviers envisagéspourréduire les émissionsdegaz à effetdeserre des secteurs les plus pollueurs sont sacrifiés. Au total, selon nos propres informations, ces enveloppes seraient amputées d'environ 1,5 milliard d'euros (en créditsdepaiement), par rapport au budget 2024. Elles avaient déjà subi un coupderabot substantiel (de1 milliard) lorsque Bercy avait annoncé 10 milliards d'euros d'économies en février. *Non-consommationdel'enveloppe* L'enveloppe attribuée à MaPrimeRénov', prévuepouraider les particuliers à lancerlarénovation énergétiquedeleurs logements, serait diminuée d'environ 1 milliard d'euros - et donc maintenue à son niveau aprèslecoupderabotdefévrier, à 3 milliards d'euros. En février,legouvernement avait justifiélachute du budget des aides parlanon-consommationdel'enveloppe en 2023 et au débutde2024.LaréformedeMaPrimeRénov' engagée début 2024pourfavoriser les rénovations d'ampleur avait, il est vrai, fait plongerlenombrededossiers, maislerétropédalage opéré en mars avait inversélatendance. Fin juillet, alors que 1 milliard seulement, sur les 3 prévus en 2024, avait été consommé, les professionnels observaient un nouvel attentisme des propriétaires à engager des travaux, tant quelasituation politique ne serait pas éclaircie. L'autre grande coupe envisagée, qui risquederalentir sérieusementladécarbonationdelamobilité, est celledel'enveloppe consacrée au verdissement du parc automobile : elle tomberaitde1,5 à 1 milliard d'euros. Il s'agiraitderéduire encorelebonusécologique(accordé aux acheteursdevoitures électriques neuves) oudelimiterleleasing social (permettant aux ménages modestes d'acquérir une voiture électrique à 100 euros par mois). Les crédits prévus sur les transports en commun seraient aussi sérieusement réduits. Lebonus avait déjà été raboté en début d'année, et réorienté sur les personnes à faibles ressources, tandis quelesuccès du leasing social avait conduitlegouvernement à fermerleguichet dès février, après 50.000 commandes. L'une des mesuresdecampagnedeGabrielAttal, avant les législatives, consistait pourtant à doublerlenombrededossiers correspondants en 2025. *Douche froide* EnfinleFonds vert, destiné à aider les collectivités locales à engager leurtransitionécologique, ne comporterait pasdenouveaux crédits. Les crédits versés atteindraient environ 300 millions, compte tenu des engagements pris les années précédentes.LeFonds vert serait dotédeseulement 1 milliard d'euros d'autorisations d'engagements en 2025, à dépenser les années suivantes. Outil jugé indispensable pardenombreux territoires, qui l'utilisentpourlarénovation thermiquedeleurs bâtiments oupourchanger leur éclairage public, il avait déjà été réduitde2,5 à 2 milliards d'euros en février, lors des dernièrescoupesbudgétaires. MaisleministredelaTransitionécologique, Christophe Béchu, avait annoncé en grande pompe en avril qu'il serait sanctuarisé à ce niveau. Même provisoire, cette lettre plafond risque d'avoir l'effet d'une douche froide sur les professionnels et les investisseurs, publics ou privés, qui ont besoindestabilitépourengager les dépenses nécessaires àlatransitionécologique. Et ce, même si parallèlement les crédits prévuspourledéveloppement des énergies vertes augmententde4,5 milliards d'euros : une hausse mécanique et non pilotable liée aux contrats d'achatdel'électricité renouvelable, compte tenudelaforte baisse des prixdel'énergie. Au total, et compte tenudecette hausse mécanique,lebudget du ministère serait appelé à augmenterde2,8 milliards d'euros. « Cette lettre plafond ne veut pas dire grand-chose en elle-même : tout dépend en réalité du contenu précis des mesures envisagées, comme les barèmes du bonus automobile, par exemple. Par ailleurs, nombre descoupesenvisagées n'ont aucune chance d'être adoptées au Parlement : les élus locaux ne voteront pas un Fonds vert réduit à zéro alors qu'ils ont planifié des investissements, veut croire un bon connaisseur du dossier. Il n'empêche, c'est très mauvaispourlatransitionécologique, car cette lettre risquedeservirdepointdedépart aux négociations lors des vraies discussions budgétaires. » Legouvernement démissionnaire avait décidé que les crédits alloués dans ce budget 2025 seraient globalement stables, en valeur absolue. Ce qui, compte tenudel'inflation, revient à trouver environ 10 milliards d'économies l'an prochain, avait expliqué Matignon en présentant ces travaux.

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france France Néo-routiers, villages parfaits, provinces instagrammées: bienvenue dans l'Hyper France
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 3 weeks ago 100%

    Ça m'a fait pensé à ça, comme actualisation : https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/dix-ans-plus-tard-les-hipsters-sont-devenus-conservateurs/

    Attention: la tendance à singer Super Dupont ne doit pas être confondue avec le Made in France.

    Camus@jlai.lu tu sais ce qu'il te reste à faire !

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  • "Initials" by "Florian Körner", licensed under "CC0 1.0". / Remix of the original. - Created with dicebear.comInitialsFlorian Körnerhttps://github.com/dicebear/dicebearSO
    Solarpunk francophone le_pouffre_bleu 3 weeks ago 100%
    L’Australie approuve les plans de construction de la « plus grande » centrale solaire du monde www.lemonde.fr
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    environnement Environnement Forêts : « En faisant de la plantation d’arbres la règle, Emmanuel Macron a fait le choix d’une politique soutenant les pratiques les plus controversées »
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 3 weeks ago 100%

    Forêts : « En faisant de la plantation d’arbres la règle, Emmanuel Macron a fait le choix d’une politique soutenant les pratiques les plus controversées »

    Sylvain Angerand, Ingénieur forestier

    Dans une tribune au « Monde », le coordinateur de l’association Canopée, Sylvain Angerand, appelle à revoir le volet forestier du plan France Relance, dont il évalue négativement l’impact sur la biodiversité et les puits de carbone.

    Dans l’inconscient collectif, planter un arbre est un symbole d’action écologique. En annonçant vouloir planter 1 milliard d’arbres en dix ans pour « renouveler » les forêts françaises, le président de la République a voulu marquer les esprits. Mais une forêt ne se gère pas en plantant des arbres. Au contraire, en faisant de la plantation la règle, Emmanuel Macron a fait le choix d’une politique forestière soutenant les pratiques les plus controversées au détriment de l’émergence d’une sylviculture plus durable basée sur les dynamiques naturelles et la résilience.

    Le premier constat est que, dans plus de 85 % des projets financés, la forêt a été rasée avant d’être replantée. Parfois, malheureusement, ces coupes rases sont nécessaires. Mais les critères de sélection des projets sont si flous que les abus ont été et sont encore nombreux. Il suffit qu’une forêt comporte 20 % d’arbres dépérissants pour qu’elle puisse être qualifiée de sinistrée ou vulnérable. En conséquence, même si 80 % des arbres sont vivants, elle peut être rasée et replantée. Le plus souvent avec des résineux, plus recherchés par l’industrie.

    Ethique de médecine

    Cette politique est en contradiction, de plus en plus flagrante, avec le droit européen. Aucune évaluation environnementale n’a été réalisée, alors que les impacts sur la biodiversité ou le puits de carbone sont significatifs.

    En détruisant de façon volontaire des stocks de carbone, le gouvernement prend le risque de ne pas respecter son objectif d’absorption de carbone dans le secteur des terres à l’horizon 2030 et de s’exposer à une très forte amende.

    Dernière réalité, cette politique de plantation est très gourmande en fonds publics. Le volet forestier du plan de relance a coûté environ 150 millions d’euros pour « renouveler » environ 36 000 hectares de forêt, soit un investissement public de 4 145 euros par hectare.

    Malgré ce fort niveau de dépenses, de nombreuses forêts, notamment des forêts publiques dans le Grand-Est, n’ont pas pu être reconstituées. Certains acteurs de la forêt privés ont, en effet, capté ces aides pour financer des projets « ne relevant pas directement de l’adaptation des forêts au changement climatique » , comme le souligne la Cour des comptes.

    Nous proposons donc une approche différente : concentrer les moyens lourds (coupe rase et plantation sur la totalité de la surface) pour des situations exceptionnelles et adopter une logique plus douce et moins coûteuse ailleurs. Autrement dit, établir une éthique de médecine pour la forêt : réduire les facteurs de vulnérabilité, détecter de façon précoce les problèmes, soigner de façon ciblée et amputer seulement lorsqu’il n’y a plus d’autre choix.

    La clé de voûte de cette stratégie est d’adopter un plan pour promouvoir la sylviculture mélangée à couvert continu [gestion à travers laquelle la forêt est maintenue dans sa structure naturelle, entretenue par des coupes de bois légères, et qui favorise le mélange d’essences] partout où cela est possible.

    Plutôt que de focaliser le débat sur ce qu’il faut planter, il s’agit de se concentrer sur l’amélioration et l’enrichissement de l’existant par des travaux plus ciblés, moins intensifs mais plus fréquents. Objectif : renforcer progressivement la résistance et la résilience des forêts en restaurant un bon état de fonctionnement écologique. Une stratégie parfaitement alignée avec l’agenda européen.

    Avec un forfait ou un crédit d’impôt de 500 euros par hectare pour réaliser des travaux d’amélioration (éclaircie légère, petite plantation d’enrichissement, ouverture de cloisonnement), cela permettrait de traiter une plus grande surface de forêt. Une stratégie qui monte en puissance en Allemagne. Lors de la précédente législature, deux propositions de loi, portées par des députés de différents partis politiques, ont été bloquées par le ministère chargé de l’agriculture et des forêts.

    Notre politique forestière ne doit plus se résumer à un slogan de communication sur un nombre d’arbres plantés. La nouvelle donne à l’Assemblée nationale est une occasion pour enfin ouvrir un large débat transpartisan sur l’avenir de nos forêts.

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  • france France Climat : les promesses de l’IA grevées par un lourd bilan carbone
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 1 month ago 100%

    Merci beaucoup, je n'ai malheureusement pas le temps d'y réagir longtemps (en plus d'avoir appuyer malencontreusement sur annuler après avoir finit le premier message)

    Je réagirait juste propos de ça :

    Le 2e a l’air de juste parler du marketing de la silicon valley, ça m’intéresse pas. Je suis anticapitaliste, qu’ils mangent leurs morts. Les startups d’IAs sont des boites capitalistes comme les autres, je le sais, je m’en fous, y a aucun sujet spécifique à l’IA là.

    Camarade, ce ne sont pas nos imaginaires et récits qui donne l'orientation du déploiement à grande échelle de ces technologies, c'est bien le récit capitaliste et son marketing. Des personnes comme toi qui cherchent à faire émerger une autre voie sont indispensables mais il me semble assez candide de croire qu'une partie de de cette démarche et assimilé par les boites de la silicone vallée (Internet pour tous ausi à ses début on parait d'utopie) et que l'essor de l'usage de ces techno puisse être diviser en fonction des intentions des personnes qui ont bosser en premier leur dessus. Surtout que ces marketing narratifs est aussi partagé et défendu par nos dirigeants politiques, même si pas forcément partagé par une partie du personnel administratif, ce qui fait que ce contester de ce que veux (ex : le rêve mouillé de surveillance dystopique qui est en train de se réaliser) va de le sens d'un partenariat avec ces grandes boites et rien ne dis que si un stop leur mis les États ne se réappropriation pas les mêmes usages...

    . (hésite pas à me dire si je suis passé trop vite sur un argument important de l’article pas évoqué dans l’intro)

    Je dirai que tu te place une ouillière que te fais voir avec plus de difficulté les arguments développé justement.

    on en est là, à devoir démonter des idées fausses assemblées pour assouvir le besoin de pessimisme d’une population généralement technophobe, car confondant progrès technologique et silicon valley. Ce qui, soit dit en guise de conclusion, est une des plus grandes impostures intellectuelles de ce siècle.

    Je ne suis pas certain que parler de technophobe soit approprier, on peut critiquer ou être opposé à l'utilisation et au développement d'une techno sans pour autant être technophobe, un bon exemple c'est nucléairepunk vs solarpunk. Pour moi la plus grande imposture c'est plutôt la confusion entre progrès technologique et progrès humain et dissocier les implications sociaux-politiques et environnementales de la recherche en science appliqué.

    Oui les progrès de l'IA pour la médecine et la pharmacologie sont incroyables et merveilleux (presque magique en vrai dans ce que ça permet ;) )mais si les gains offert par ces progrès sont indissociables du développement et déploiement de technologie qu'Orwell ne pouvait même imaginer est-ce qu'on peut toujours parler de progrès technologiques enviable, e dis ça parce que souvent quand on parle bénéficie/risque des IAs dans les médias (je pense en particulier à une émission radiofrance) on a souvent droit à un association des deux sans chercher à distinguer les critiques pour chaque domaine.

    J'ai réécrit à la va vite, je suis un peu frustré le premier message était mieux formulé j'espère que celui-ci est quand même compréhensible

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  • france France Climat : les promesses de l’IA grevées par un lourd bilan carbone
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    france France Avec sa “trêve olympique”, Macron “viole tous les usages démocratiques” (vu de l'étranger)
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 1 month ago 100%

    La trêve olympique interroge aussi à Milan, dans la rédaction du Corriere della Sera. Malgré la période compliquée que traverse le pays, aux niveaux aussi bien politique qu'économique, Paris 2024 pourrait faire souffler un vent nouveau sur l'Hexagone ? Le quotidien centriste en doute :

    "Si jamais les choses tournent mal, ce sera la faute de Macron. Si au contraire tout va bien, ce sera malgré lui. Le président est impopulaire auprès de la majorité des Français pour deux raisons : il ne fait rien pour cacher son talent ; il tient un discours positif et optimiste sur la France et l'Europe. Une faute impardonnable dans ce pays où prospèrent, et pas seulement sur le plan politique, ceux selon lesquels tout va mal et tout ira de mal en pis."

    Magnifique.

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  • france
    France le_pouffre_bleu 2 months ago 96%
    A69 : comment l’autoroute a ignoré les rappels à l’ordre de l’État www.mediapart.fr

    # A69 : comment l’autoroute a ignoré les rappels à l’ordre de l’État Mediapart a eu accès à des courriers échangés entre l’administration et Atosca, le concessionnaire de l’autoroute contestée entre Castres et Toulouse. Ils documentent le passage en force de l’entreprise pour déboiser des zones pourtant protégées. Trois nouvelles plaintes ont été déposées cet été en lien avec les chantiers. [Jade Lindgaard](https://www.mediapart.fr/biographie/jade-lindgaard), 5 août 2024 à 10h53 Au nom d’une autoroute, jusqu’où une entreprise est-elle autorisée à aller dans la désobéissance à la loi ? C’est la question que posent des documents issus de l’administration et obtenus par Mediapart dans le dossier contesté de l’A69. Ils concernent d’abord le déboisement du site [de la Crémade](https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/010324/a69-la-prefecture-du-tarn-protege-la-nature-mais-moins-que-l-autoroute), à Saïx, dans le Tarn. En février, des activistes avaient occupé ce bois pour empêcher l’abattage d’arbres. Pour les faire partir, les gendarmes avaient utilisé des méthodes particulièrement brutales : blocage de leur approvisionnement en nourriture, perturbation pendant leur sommeil, arrestations violentes, usage disproportionné de grenades lacrymogènes, déversement de produits inflammables au pied d’arbres occupés. Au point que le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, [Michel Forst,](https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/220224/autoroute-a69-un-rapporteur-de-l-onu-vient-au-chevet-des-opposants) s’était rendu sur place et avait exprimé ses *« vives préoccupations »* auprès du gouvernement. Pour justifier leur action, les militant·es s’appuyaient sur [l’arrêté préfectoral](https://www.prefectures-regions.gouv.fr/occitanie/Actualites/Projet-de-liaison-autoroutiere-Castres-Toulouse-Delivrance-des-autorisations-environnementales) autorisant les travaux. S’il donne le feu vert pour construire les 54 km de route, il classe certaines parcelles à *« enjeu écologique fort »* et leur accorde de ce fait une protection renforcée. C’est le cas du bois de la Crémade où six espèces de chiroptères (des chauves-souris) ont été repérées. Le pigeon colombin, un animal rare et reconnu d’intérêt patrimonial, y est aussi observé. Tout comme la salamandre tachetée et la mésange à longue queue. Mais Atosca, [l’entreprise concessionnaire](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250424/le-contrat-de-l-a69-revele-le-nouvel-asservissement-volontaire-de-l-etat-face-aux-interets-pri) de l’autoroute entre Castres et Toulouse, n’a eu de cesse d’affirmer que le site avait été déclassé et ne représentait plus d’enjeux environnementaux majeurs – y compris [devant les parlementaires](https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/autres-commissions/commissions-enquete/ce-montage-juridique-financier-projet-a69) qui ont auditionné ses représentants en avril. Et qu’elle pouvait donc tronçonner les arbres en toute légalité. C’est pourtant tout l’inverse que révèlent les courriers et les rapports de la police de l’environnement que nous avons pu consulter : les services du ministère de l’écologie, de la préfecture du Tarn et de l’Office français de biodiversité (OFB) ont rappelé à l’ordre l’entreprise à de nombreuses reprises pour ses manquements aux obligations que lui imposait le décret d’autorisation du chantier. Le 20 février, le directeur de la Dreal, l’antenne du ministère de l’écologie en Occitanie, Patrick Berg, écrit au directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, pour le prévenir que certaines zones où son entreprise prévoit de déboiser *« ne peuvent pas à \[son\] sens être considérées comme à moindre enjeu »* environnemental à cette période de l’année. En effet s’y trouvent des arbres où habitent des chiroptères (des chauves-souris), des oiseaux et des écureuils roux. Le représentant de l’État lui demande, de plus, de ne pas couper les boisements et alignements d’arbres qui n’ont pas encore été inspectés par le bureau d’études Biotope. Et termine sa lettre en rappelant le maître d’ouvrage à ses responsabilités : ses travaux doivent *« rigoureusement »* respecter leur arrêté d’autorisation. ## « Aucun abattage ne doit avoir lieu » Trois jours plus tard, nouveau courrier : l’entreprise a bien envoyé à l’administration le rapport d’un écologue. Mais il est trop imprécis, notamment sans cartographie, pour être validé. Surtout, la Dreal a été prévenue par l’OFB que 32 arbres avaient été abattus dans le bois de la Crémade, celui qu’il s’agissait de protéger. Le 5 mars, le directeur de la Dreal envoie un nouveau courrier au constructeur de l’autoroute : il ne valide pas l’évaluation écologique des sites qu’a établie l’entreprise. Et pour que les choses soient très claires, il énumère la liste précise des parcelles qui peuvent être déboisées. Celles qui *« ne peuvent pas être déboisées à cette période »* \- les caractères sont en gras – jusqu’au 1er septembre. Et celles où *« aucun abattage ne doit avoir lieu »* avant validation par l’administration. Il prévient en outre Atosca que le retrait de nids d’oiseaux et l’obstruction de cavités dans les arbres pour les empêcher d’y habiter ne sont pas autorisés, puisque la loi demande de préserver les habitats des espèces protégées, et non de les faire fuir. Dans un autre courrier du même jour, le représentant du ministère de l’écologie en Occitanie insiste auprès d’Atosca : *« Je vous demandais de préserver ces arbres. »* Désormais il est trop tard : *« le secteur »* ne représente plus d’ *« enjeu résiduel »* car ce qui devait y être protégé a été détruit. La Dreal en conclut donc que ces opérations n’ont pas été conformes au droit et transmet à Atosca un premier rapport de manquement administratif - une forme de procès-verbal constatant le non-respect d’un règlement. Concernant l’abattage non autorisé des 32 arbres du bois de la Crémade : les coupes des 21 et 23 février dans le bois de la Crémade – celui qui avait été occupé par les activistes – ont eu lieu *« sans validation de la Dreal »*. Les impacts sont directs sur la nidification des espèces protégées alors que celle-ci était *« très probable »* et même *« imminente ».* De plus, des cavités ont été obturées pour faire fuir les chiroptères, ce qui est contraire à ce que demandait l’arrêté préfectoral, et à ce que demandait spécifiquement la Dreal dans son précédent courrier. Le 21 mars, Atosca répond au Dreal. L’entreprise maintient sa position, considérant qu’elle pouvait déboiser car ses *« reconnaissances »* sur le terrain n’ont pas montré d’enjeux écologiques particuliers. L’explication qu’elle en donne est d’ailleurs révélatrice : des zones ont été *« défavorabilisées »*, c’est-à-dire qu’elles ont perdu leur caractère hospitalier pour les espèces protégées, en raison des nombreux travaux préparatoires et de l’abattage de boisements contigus. Autrement dit, les chantiers liés à l’autoroute, avec leur bruit, leurs vibrations et leur début de destruction de l’écosystème avaient déjà fait fuir une partie des animaux. Comment expliquer que les constructeurs de l’A69 se soient sentis autorisés à braver les alertes des services de l’État ? Sollicité par Mediapart, Atosca a dit ne pas être en mesure de répondre, son directeur étant en congé. Bien qu’il ait donné [une conférence de presse](https://www.ladepeche.fr/2024/07/31/video-autoroute-a-69-le-chantier-est-a-son-pic-dactivites-et-le-planning-sera-tenu-selon-le-concessionnaire-12115526.php) le matin même de notre demande. Mais dans son courrier du 21 mars, il apporte un argument supplémentaire et surprenant : les coupes de la Crémade *« ont été réalisées sous l’injonction des forces de l’ordre, devant des débuts d’occupation ou tentatives d’occupation des arbres par des opposants ».* ## Déjà 250 millions d’euros dépensés La préfecture du Tarn, qui commandait les opérations, avait pourtant été destinataire des courriers de la Dreal expliquant que ces coupes contrevenaient au droit. Interrogée à ce sujet par Mediapart le 1er août, elle nous invite à *« poser \[nos\] questions à Martial Gerlinger »* le directeur d’Atosca. Michel Vilbois, préfet du Tarn au moment de ces événements, a depuis été démis de ses fonctions en raison de [son management brutal](https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/19/le-prefet-michel-vilbois-demis-de-ses-fonctions-quitte-le-tarn-apres-dix-mois-de-tensions_6252642_823448.html). Devant la commission d’enquête parlementaire sur l’A69, le dirigeant d’entreprise avait déjà déclaré au sujet de cet épisode avoir fait couper *« quelques arbres »*, et cela *« à la demande des forces de l’ordre »* et *« compte tenu d’enjeux de sécurisation et de complexité de gestion du site »*. Lors de sa conférence de presse du 31 juillet, il a affirmé avoir *« tous les feux au vert »* pour la poursuite le chantier, en dépit du *« moratoire sur les grands projets d’infrastructures autoroutières »* promis par le Nouveau Front populaire dans son programme. *«* *Nous considérons que nous ne sommes plus un projet, mais un chantier très actif, avec 250 millions déjà dépensés »*, a ajouté le dirigeant. La mise en service de l’A69 est toujours annoncée pour fin 2025. Plusieurs associations (dont France Nature Environnement Occitanie Pyrénées, le Groupe national de surveillance des arbres, les Amis de la terre de Midi-Pyrénées) ont déposé plainte le 16 juillet contre X avec constitution de partie civile mi-juillet pour les faits qui se sont déroulés à la Crémade. Les qualifications pénales visées sont : destruction et atteinte à la conservation d’espèces en dehors du cadre autorisé, avec la circonstance aggravante de la bande organisée. Deux autres plaintes ont également été déposées : l’une pour faux et usage de faux, trafic d’influence et prise illégale d’intérêt concernant une autre partie du chantier, et l’autre pour faux et usage de faux, risque causé à autrui et entrave au libre écoulement d’un cours d’eau – concernant un risque d’inondation. *« Nous demandons un moratoire sur le projet de l’A69 et la suspension des travaux sur l’intégralité du tracé pour qu’un contrôle rigoureux des services de l’état puisse être fait »* écrivent les associations requérantes dans un communiqué du 5 août. Mais ce n’est pas tout. Car au total, l’entreprise construisant l’A69 a reçu pas moins de huit rapports de manquement administratif entre le 17 octobre 2023 et le 21 mai 2024. Rédigés par des agents de l’Office français de biodiversité (OFB), ils énumèrent les entorses au décret d’autorisation des travaux qu’ils ont constaté lors de leurs visites d’inspection. Elles sont nombreuses. Le 17 octobre 2023 : 19 arbres ont été abattus *« malgré leur statut à éviter »*, le balisage manque sur 74 % des arbres, des troncs sont entassés au sol et exposés au risque de moisissure. Une semaine plus tard, nouveau contrôle : des arbres où habitent des grands capricornes, un coléoptère protégé, ne sont pas signalés. En bordure de chantier, 136 arbres et arbustes ont été abattus. Un milieu sensible est *« altéré »* par le passage des engins de travaux. Le 5 décembre, ce sont cette fois des agents de la direction départementale des territoires (DDT), un service de la préfecture du Tarn, qui conduisent un contrôle inopiné du chantier. Ils en décrivent l’impact sur des cours d’eau : *« altérations »* des berges et comblement d’une partie du lit du Verdier, sur 20 mètres. ## Conséquences « majeures et irréversibles » Le 26 mars 2024, nouveau contrôle par des agents de la DDT – programmé cette fois. De nouvelles non-conformités sont constatées :  dysfonctionnements dans la gestion des eaux pluviales, travaux de dérivation non déclarés sur un cours d’eau. Deux jours plus tard, c’est l’OFB qui verbalise de nouveau l’entreprise : la majorité des sujets contrôlés sont conformes à la réglementation (65 %) mais certaines non-conformités sont *« majeures et irréversibles ou difficilement réversibles »*, comme la coupe d’arbres et de boisements qui étaient à éviter. Le 24 avril, la DDT vient contrôler les prélèvements en eau sur le chantier : elle est puisée dans le cours d’eau du Rivalou sans déclaration préalable. Deux jours plus tard, de nouveaux problèmes de gestion des eaux pluviales sont constatés sur le chantier. Le 21 mai, d’autres manquements sont observés, notamment concernant un risque de pollution par déversement. Pour Gilles Garric, du collectif la Voie est libre opposé à l’A69, *« tout cela montre qu’Atosca fait n’importe quoi et ne respecte pas l’arrêté préfectoral alors qu’ils prétendent faire une autoroute vertueuse ».* Christine Arrighi, députée EELV de Haute-Garonne, et rapporteuse de la  commission d’enquête parlementaire sur le montage juridique et financier de l’A69, affirme : *« Je ne peux pas imaginer un seul instant qu’il n’y ait pas au ministère des transports un dossier avec la liste de projets autoroutiers devant être revus ou abandonnés. Ce projet, qui ne prend à aucun moment au sérieux la piste d’une alternative ferroviaire, est issu d’un logiciel des années 70. Il est impossible que le gouvernement ne se soit pas à un moment posé la question de le maintenir. »* Elle espère que la commission pourra terminer ses auditions et publier son rapport à la rentrée. Sur le tracé de l’autoroute, début août, trois sites sont toujours occupés par des opposant·es, qui appellent à les rejoindre pour un festival baptisé « Ciao A69 ». De son côté Atosca annonce vouloir reprendre l’abattage des arbres le 1er septembre : *« Nous avons déjà coupé 95 % des arbres nécessaires au tracé de l’autoroute, il ne reste que quelques hectares à abattre »*, [a déclaré](https://www.lejournaltoulousain.fr/occitanie/tarn/actualites-tarn/ou-travaux-a69-entre-toulouse-castres-277169/) son directeur général. Au vu des courriers dévoilés par Mediapart, on comprend pourquoi.

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    environnement
    Environnement le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    A69 : comment l’autoroute a ignoré les rappels à l’ordre de l’État www.mediapart.fr

    # A69 : comment l’autoroute a ignoré les rappels à l’ordre de l’État Mediapart a eu accès à des courriers échangés entre l’administration et Atosca, le concessionnaire de l’autoroute contestée entre Castres et Toulouse. Ils documentent le passage en force de l’entreprise pour déboiser des zones pourtant protégées. Trois nouvelles plaintes ont été déposées cet été en lien avec les chantiers. [Jade Lindgaard](https://www.mediapart.fr/biographie/jade-lindgaard), 5 août 2024 à 10h53 Au nom d’une autoroute, jusqu’où une entreprise est-elle autorisée à aller dans la désobéissance à la loi ? C’est la question que posent des documents issus de l’administration et obtenus par Mediapart dans le dossier contesté de l’A69. Ils concernent d’abord le déboisement du site [de la Crémade](https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/010324/a69-la-prefecture-du-tarn-protege-la-nature-mais-moins-que-l-autoroute), à Saïx, dans le Tarn. En février, des activistes avaient occupé ce bois pour empêcher l’abattage d’arbres. Pour les faire partir, les gendarmes avaient utilisé des méthodes particulièrement brutales : blocage de leur approvisionnement en nourriture, perturbation pendant leur sommeil, arrestations violentes, usage disproportionné de grenades lacrymogènes, déversement de produits inflammables au pied d’arbres occupés. Au point que le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, [Michel Forst,](https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/220224/autoroute-a69-un-rapporteur-de-l-onu-vient-au-chevet-des-opposants) s’était rendu sur place et avait exprimé ses *« vives préoccupations »* auprès du gouvernement. Pour justifier leur action, les militant·es s’appuyaient sur [l’arrêté préfectoral](https://www.prefectures-regions.gouv.fr/occitanie/Actualites/Projet-de-liaison-autoroutiere-Castres-Toulouse-Delivrance-des-autorisations-environnementales) autorisant les travaux. S’il donne le feu vert pour construire les 54 km de route, il classe certaines parcelles à *« enjeu écologique fort »* et leur accorde de ce fait une protection renforcée. C’est le cas du bois de la Crémade où six espèces de chiroptères (des chauves-souris) ont été repérées. Le pigeon colombin, un animal rare et reconnu d’intérêt patrimonial, y est aussi observé. Tout comme la salamandre tachetée et la mésange à longue queue. Mais Atosca, [l’entreprise concessionnaire](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250424/le-contrat-de-l-a69-revele-le-nouvel-asservissement-volontaire-de-l-etat-face-aux-interets-pri) de l’autoroute entre Castres et Toulouse, n’a eu de cesse d’affirmer que le site avait été déclassé et ne représentait plus d’enjeux environnementaux majeurs – y compris [devant les parlementaires](https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/autres-commissions/commissions-enquete/ce-montage-juridique-financier-projet-a69) qui ont auditionné ses représentants en avril. Et qu’elle pouvait donc tronçonner les arbres en toute légalité. C’est pourtant tout l’inverse que révèlent les courriers et les rapports de la police de l’environnement que nous avons pu consulter : les services du ministère de l’écologie, de la préfecture du Tarn et de l’Office français de biodiversité (OFB) ont rappelé à l’ordre l’entreprise à de nombreuses reprises pour ses manquements aux obligations que lui imposait le décret d’autorisation du chantier. Le 20 février, le directeur de la Dreal, l’antenne du ministère de l’écologie en Occitanie, Patrick Berg, écrit au directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, pour le prévenir que certaines zones où son entreprise prévoit de déboiser *« ne peuvent pas à \[son\] sens être considérées comme à moindre enjeu »* environnemental à cette période de l’année. En effet s’y trouvent des arbres où habitent des chiroptères (des chauves-souris), des oiseaux et des écureuils roux. Le représentant de l’État lui demande, de plus, de ne pas couper les boisements et alignements d’arbres qui n’ont pas encore été inspectés par le bureau d’études Biotope. Et termine sa lettre en rappelant le maître d’ouvrage à ses responsabilités : ses travaux doivent *« rigoureusement »* respecter leur arrêté d’autorisation. ## « Aucun abattage ne doit avoir lieu » Trois jours plus tard, nouveau courrier : l’entreprise a bien envoyé à l’administration le rapport d’un écologue. Mais il est trop imprécis, notamment sans cartographie, pour être validé. Surtout, la Dreal a été prévenue par l’OFB que 32 arbres avaient été abattus dans le bois de la Crémade, celui qu’il s’agissait de protéger. Le 5 mars, le directeur de la Dreal envoie un nouveau courrier au constructeur de l’autoroute : il ne valide pas l’évaluation écologique des sites qu’a établie l’entreprise. Et pour que les choses soient très claires, il énumère la liste précise des parcelles qui peuvent être déboisées. Celles qui *« ne peuvent pas être déboisées à cette période »* \- les caractères sont en gras – jusqu’au 1er septembre. Et celles où *« aucun abattage ne doit avoir lieu »* avant validation par l’administration. Il prévient en outre Atosca que le retrait de nids d’oiseaux et l’obstruction de cavités dans les arbres pour les empêcher d’y habiter ne sont pas autorisés, puisque la loi demande de préserver les habitats des espèces protégées, et non de les faire fuir. Dans un autre courrier du même jour, le représentant du ministère de l’écologie en Occitanie insiste auprès d’Atosca : *« Je vous demandais de préserver ces arbres. »* Désormais il est trop tard : *« le secteur »* ne représente plus d’ *« enjeu résiduel »* car ce qui devait y être protégé a été détruit. La Dreal en conclut donc que ces opérations n’ont pas été conformes au droit et transmet à Atosca un premier rapport de manquement administratif - une forme de procès-verbal constatant le non-respect d’un règlement. Concernant l’abattage non autorisé des 32 arbres du bois de la Crémade : les coupes des 21 et 23 février dans le bois de la Crémade – celui qui avait été occupé par les activistes – ont eu lieu *« sans validation de la Dreal »*. Les impacts sont directs sur la nidification des espèces protégées alors que celle-ci était *« très probable »* et même *« imminente ».* De plus, des cavités ont été obturées pour faire fuir les chiroptères, ce qui est contraire à ce que demandait l’arrêté préfectoral, et à ce que demandait spécifiquement la Dreal dans son précédent courrier. Le 21 mars, Atosca répond au Dreal. L’entreprise maintient sa position, considérant qu’elle pouvait déboiser car ses *« reconnaissances »* sur le terrain n’ont pas montré d’enjeux écologiques particuliers. L’explication qu’elle en donne est d’ailleurs révélatrice : des zones ont été *« défavorabilisées »*, c’est-à-dire qu’elles ont perdu leur caractère hospitalier pour les espèces protégées, en raison des nombreux travaux préparatoires et de l’abattage de boisements contigus. Autrement dit, les chantiers liés à l’autoroute, avec leur bruit, leurs vibrations et leur début de destruction de l’écosystème avaient déjà fait fuir une partie des animaux. Comment expliquer que les constructeurs de l’A69 se soient sentis autorisés à braver les alertes des services de l’État ? Sollicité par Mediapart, Atosca a dit ne pas être en mesure de répondre, son directeur étant en congé. Bien qu’il ait donné [une conférence de presse](https://www.ladepeche.fr/2024/07/31/video-autoroute-a-69-le-chantier-est-a-son-pic-dactivites-et-le-planning-sera-tenu-selon-le-concessionnaire-12115526.php) le matin même de notre demande. Mais dans son courrier du 21 mars, il apporte un argument supplémentaire et surprenant : les coupes de la Crémade *« ont été réalisées sous l’injonction des forces de l’ordre, devant des débuts d’occupation ou tentatives d’occupation des arbres par des opposants ».* ## Déjà 250 millions d’euros dépensés La préfecture du Tarn, qui commandait les opérations, avait pourtant été destinataire des courriers de la Dreal expliquant que ces coupes contrevenaient au droit. Interrogée à ce sujet par Mediapart le 1er août, elle nous invite à *« poser \[nos\] questions à Martial Gerlinger »* le directeur d’Atosca. Michel Vilbois, préfet du Tarn au moment de ces événements, a depuis été démis de ses fonctions en raison de [son management brutal](https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/19/le-prefet-michel-vilbois-demis-de-ses-fonctions-quitte-le-tarn-apres-dix-mois-de-tensions_6252642_823448.html). Devant la commission d’enquête parlementaire sur l’A69, le dirigeant d’entreprise avait déjà déclaré au sujet de cet épisode avoir fait couper *« quelques arbres »*, et cela *« à la demande des forces de l’ordre »* et *« compte tenu d’enjeux de sécurisation et de complexité de gestion du site »*. Lors de sa conférence de presse du 31 juillet, il a affirmé avoir *« tous les feux au vert »* pour la poursuite le chantier, en dépit du *« moratoire sur les grands projets d’infrastructures autoroutières »* promis par le Nouveau Front populaire dans son programme. *«* *Nous considérons que nous ne sommes plus un projet, mais un chantier très actif, avec 250 millions déjà dépensés »*, a ajouté le dirigeant. La mise en service de l’A69 est toujours annoncée pour fin 2025. Plusieurs associations (dont France Nature Environnement Occitanie Pyrénées, le Groupe national de surveillance des arbres, les Amis de la terre de Midi-Pyrénées) ont déposé plainte le 16 juillet contre X avec constitution de partie civile mi-juillet pour les faits qui se sont déroulés à la Crémade. Les qualifications pénales visées sont : destruction et atteinte à la conservation d’espèces en dehors du cadre autorisé, avec la circonstance aggravante de la bande organisée. Deux autres plaintes ont également été déposées : l’une pour faux et usage de faux, trafic d’influence et prise illégale d’intérêt concernant une autre partie du chantier, et l’autre pour faux et usage de faux, risque causé à autrui et entrave au libre écoulement d’un cours d’eau – concernant un risque d’inondation. *« Nous demandons un moratoire sur le projet de l’A69 et la suspension des travaux sur l’intégralité du tracé pour qu’un contrôle rigoureux des services de l’état puisse être fait »* écrivent les associations requérantes dans un communiqué du 5 août. Mais ce n’est pas tout. Car au total, l’entreprise construisant l’A69 a reçu pas moins de huit rapports de manquement administratif entre le 17 octobre 2023 et le 21 mai 2024. Rédigés par des agents de l’Office français de biodiversité (OFB), ils énumèrent les entorses au décret d’autorisation des travaux qu’ils ont constaté lors de leurs visites d’inspection. Elles sont nombreuses. Le 17 octobre 2023 : 19 arbres ont été abattus *« malgré leur statut à éviter »*, le balisage manque sur 74 % des arbres, des troncs sont entassés au sol et exposés au risque de moisissure. Une semaine plus tard, nouveau contrôle : des arbres où habitent des grands capricornes, un coléoptère protégé, ne sont pas signalés. En bordure de chantier, 136 arbres et arbustes ont été abattus. Un milieu sensible est *« altéré »* par le passage des engins de travaux. Le 5 décembre, ce sont cette fois des agents de la direction départementale des territoires (DDT), un service de la préfecture du Tarn, qui conduisent un contrôle inopiné du chantier. Ils en décrivent l’impact sur des cours d’eau : *« altérations »* des berges et comblement d’une partie du lit du Verdier, sur 20 mètres. ## Conséquences « majeures et irréversibles » Le 26 mars 2024, nouveau contrôle par des agents de la DDT – programmé cette fois. De nouvelles non-conformités sont constatées :  dysfonctionnements dans la gestion des eaux pluviales, travaux de dérivation non déclarés sur un cours d’eau. Deux jours plus tard, c’est l’OFB qui verbalise de nouveau l’entreprise : la majorité des sujets contrôlés sont conformes à la réglementation (65 %) mais certaines non-conformités sont *« majeures et irréversibles ou difficilement réversibles »*, comme la coupe d’arbres et de boisements qui étaient à éviter. Le 24 avril, la DDT vient contrôler les prélèvements en eau sur le chantier : elle est puisée dans le cours d’eau du Rivalou sans déclaration préalable. Deux jours plus tard, de nouveaux problèmes de gestion des eaux pluviales sont constatés sur le chantier. Le 21 mai, d’autres manquements sont observés, notamment concernant un risque de pollution par déversement. Pour Gilles Garric, du collectif la Voie est libre opposé à l’A69, *« tout cela montre qu’Atosca fait n’importe quoi et ne respecte pas l’arrêté préfectoral alors qu’ils prétendent faire une autoroute vertueuse ».* Christine Arrighi, députée EELV de Haute-Garonne, et rapporteuse de la  commission d’enquête parlementaire sur le montage juridique et financier de l’A69, affirme : *« Je ne peux pas imaginer un seul instant qu’il n’y ait pas au ministère des transports un dossier avec la liste de projets autoroutiers devant être revus ou abandonnés. Ce projet, qui ne prend à aucun moment au sérieux la piste d’une alternative ferroviaire, est issu d’un logiciel des années 70. Il est impossible que le gouvernement ne se soit pas à un moment posé la question de le maintenir. »* Elle espère que la commission pourra terminer ses auditions et publier son rapport à la rentrée. Sur le tracé de l’autoroute, début août, trois sites sont toujours occupés par des opposant·es, qui appellent à les rejoindre pour un festival baptisé « Ciao A69 ». De son côté Atosca annonce vouloir reprendre l’abattage des arbres le 1er septembre : *« Nous avons déjà coupé 95 % des arbres nécessaires au tracé de l’autoroute, il ne reste que quelques hectares à abattre »*, [a déclaré](https://www.lejournaltoulousain.fr/occitanie/tarn/actualites-tarn/ou-travaux-a69-entre-toulouse-castres-277169/) son directeur général. Au vu des courriers dévoilés par Mediapart, on comprend pourquoi.

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    world World News The Paris Olympics may look fair and inclusive on TV. The truth is much darker | Rokhaya Diallo
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 2 months ago 50%

    So what does is change about the facts in this article? If know about her, I guess you known about the social cleansing that happened in Paris, so why just focus on her instead of the subject ?

    she does more hurt to her community than anything.

    Funny enough, this critic is mostly made from people outside "her community"...

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  • world World News The Paris Olympics may look fair and inclusive on TV. The truth is much darker | Rokhaya Diallo
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 2 months ago 71%

    What's wrong ?

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  • world
    World News le_pouffre_bleu 2 months ago 84%
    The Paris Olympics may look fair and inclusive on TV. The truth is much darker | Rokhaya Diallo www.theguardian.com

    >this unifying narrative introduced an Olympic and Paralympic Games that in reality are not all that inclusive. (...) To make these Games happen, [Paris](https://www.theguardian.com/world/paris) had to undertake a programme of intense social cleansing. > >According to an investigation by a collective named [*Le revers de la médaille*](https://lereversdelamedaille.fr/) (The other side of the coin), 12,545 people (including 3,434 minors) were [evicted – some of them forcibly](https://lereversdelamedaille.fr/wp-content/uploads/2024/06/Press-Release-le-revers-de-la-medaille-June-3rd-2024.pdf) – across the Paris region between April 2023 and May 2024, which is a 38.5% increase on the 2021-22 period (twice as many as last year, and almost three times more than in 2021-22 for the minors) >(...) >Another odious policy that has accompanied preparations for the Olympics and Paralympics is that homeless people have been hidden or [driven away](https://www.theguardian.com/sport/article/2024/jun/03/homeless-people-removed-from-paris-before-olympics) by such measures as the installation of [anti-homeless urban furniture](https://www.instagram.com/reel/C944eZXo32Y/?igsh=OHpkcndmNXFmZjIx). Almost 1,000 students were forced to vacate their university accommodation (provided by the official student services organisation) for police officers, firefighters and healthcare workers on duty during the Games. Many of them reported their shock at being met by utterly squalid conditions, including [cockroaches, mould and mice](https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/jo-2024-cafards-moisissures-souris-des-policiers-heberges-dans-des-logements-insalubres-cf54573c-4445-11ef-a553-79592a855fb7#:~:text=Entre%20mi%2Davril%20et%20fin,Jeux%20olympiques%20de%20Paris%202024.). In addition to the filth, what is shocking is that it has taken the Olympics to expose the living conditions of students, despite repeated denunciation by their unions. (...) > >The surveillance extends well beyond QR codes. The legalisation of algorithmic surveillance, which allows for real-time behaviour analysis using AI to anticipate supposedly suspicious acts, is a “[violation of the right to privacy](https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/03/france-intrusive-olympics-surveillance-technologies-could-usher-in-a-dystopian-future/)”, according to Amnesty International. This system, fuelled by human biases against certain populations, will be amplified. Moreover, it will persist beyond the Olympic Game.

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    france
    France le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    N’écoutant que lui-même, Macron poursuit sa politique pro-riches www.mediapart.fr

    # N’écoutant que lui-même, Macron poursuit sa politique pro-riches Le chef de l’État a invité plusieurs grands patrons internationaux à déjeuner à l’Élysée pour les rassurer, après des élections législatives désastreuses pour son camp. Une manière de montrer qu’il n’était pas question pour lui de changer de politique économique, même en minorité au Parlement.  [Mathias Thépot](https://www.mediapart.fr/biographie/mathias-thepot), 30 juillet 2024 à 19h15 ​ Tout changer pour que rien ne change. Arrivé troisième au premier tour des élections législatives le 30 juin, sauvé de l’humiliation lors du second tour le 7 juillet par les électeurs et électrices de gauche qui se sont déplacé·es massivement pour faire barrage à l’extrême droite, le parti macroniste est clairement devenu minoritaire en France. Pourtant, le chef de l’État ne semble pas tirer les conclusions des résultats de ces élections qu’il a, rappelons-le, lui-même provoquées en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale début juin. Tout particulièrement en matière d’économie, il ne voit pas d’alternative à sa politique, alors même que les citoyens lui ont fait savoir dans les urnes qu’ils n’en voulaient plus. Preuve qu’il n’a pas pour idée de se remettre en cause, le président de la République a invité ce jeudi 25 juillet à l’Élysée pour déjeuner [un parterre](https://www.ouest-france.fr/economie/elon-musk-bernard-arnault-qui-sont-les-patrons-recus-ce-jeudi-par-emmanuel-macron-1fbe605e-4a64-11ef-94b6-90bbc9e43b93) de grands patrons internationaux venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) et paralympiques (JOP) afin de les rassurer sur ses intentions pro-business. Un signal politique clair de la part de celui qui est accusé, bien au-delà des rangs de la gauche, de faire sécession avec les plus riches. Étaient présents à l’Élysée Elon Musk, patron du groupe automobile Tesla et soutien de Donald Trump, James Quincey (Coca-Cola), Joseph Tsai (Alibaba), Brian Chesky (Airbnb), Shou Zi Chew (TikTok), Lee Jae-yong (Samsung) Aditya et Lakshmi Mittal (ArcelorMittal), ou encore Neal Mohan (YouTube). Côté français, Bernard Arnault (LVMH), Nicolas Namias (BPCE), Alexandre Bompard (Carrefour) ou encore Sébastien Bazin (Accor) étaient également conviés. Ce déjeuner peut être apparenté à une sorte de [« mini-Choose France »](https://www.mediapart.fr/journal/france/050419/le-mirage-de-l-attractivite-economique-de-la-france), du nom de ce forum organisé à Versailles par Emmanuel Macron depuis 2018, où une délégation économique française passe chaque année la brosse à reluire aux investisseurs internationaux, pour qu’ils mettent un billet sur l’économie française, moyennant des avantages fiscaux.  ## Pas de remise en cause  Selon une conseillère élyséenne qui a parlé à l’AFP, Emmanuel Macron a, lors du déjeuner, voulu *« rassurer »* tous les patrons inquiets après des élections législatives désastreuses pour son camp politique, en se portant garant que ses réformes structurelles (baisse de la fiscalité sur le capital et les plus riches, flexibilisation du marché du travail, chômage, retraites…) ne seraient pas remises en cause.  Une conseillère de l’Élysée a précisé à l’AFP qu’Emmanuel Macron avait *« expliqué les choix qui ont été les siens, avec notamment la dissolution »* de l’Assemblée nationale, tout en les *« invitant à continuer à investir dans notre pays »*. Elle a aussi précisé qu’Emmanuel Macron leur avait donné *« des gages »* sur le fait qu’il a, lui, *« l’attractivité chevillée au corps »*, et que cet élément serait *« non négociable »* lors des débats parlementaires à venir. (À lire aussi[ Compétitivité et attractivité: les faux-semblants de l’Elysée ](https://www.mediapart.fr/journal/economie/240118/competitivite-et-attractivite-les-faux-semblants-de-l-elysee) 24 janvier 2018 ) Le mardi 23 juillet, face aux journalistes Nathalie Iannetta et Thomas Sotto [sur France 2](https://www.france.tv/france-2/interview-du-president-de-la-republique-emmanuel-macron/6328697-emission-du-mardi-23-juillet-2024.html), le chef de l’État ne disait pas autre chose. Il analysait le moment politique actuel comme suit : *« Que nous ont dit nos compatriotes ? Que notre pays a besoin de continuer à être plus fort et plus juste. »* Mais encore ? *« Quand je regarde les chiffres de l’OCDE* \[Organisation de coopération et de développement économiques – ndlr\]*, on voit que la France est l’un des pays où la quantité de travail par habitant est la plus faible, donc on n’a pas besoin de la réduire. »* Comprendre : il n’est pas question pour le président de la République de revenir sur sa réforme des retraites repoussant l’âge légal de départ à 64 ans, pourtant très impopulaire, ni de réfléchir à une conférence sociale autour de la réduction du temps de travail, comme le propose le Nouveau Front populaire (NFP), désormais premier groupe à l’Assemblée nationale. *« L’urgence du pays n’est pas de détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer »*, a-t-il aussi lancé. Pour le chef de l’État, *« il faut continuer de réindustrialiser, d’améliorer la compétitivité et d’être le pays plus attractif d’Europe : c’est notre fierté depuis cinq ans »*. Et peu importe si cette *« fierté »* relève davantage de l’autosatisfaction orwellienne. Car contrairement à ce que dit Emmanuel Macron, les chiffres ne montrent pas de réindustrialisation en France depuis son arrivée au pouvoir. Selon [l’Insee](https://www.insee.fr/fr/statistiques/8182884?sommaire=8182908), la production manufacturière en volume restait encore inférieure au premier trimestre 2024 par rapport au milieu de l’année 2017. Les derniers chiffres de l’Insee publiés ce mardi 30 juillet montrent même que la production manufacturière est en recul au deuxième trimestre 2024, de 0,7 %. Mais plutôt que de s’appuyer sur la statistique nationale, la Macronie préfère brandir des chiffres qui lui sont plus favorables. Ceux des baromètres de l’attractivité du cabinet d’audit américain EY et de Business France – une agence de l’État dirigée par un ancien député macroniste –, dont nous expliquions [ici](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/181022/budget-le-gouvernement-s-accroche-sa-theorie-du-ruissellement-au-service-des-riches) et [là](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020323/reindustrialisation-l-autosatisfaction-hors-sol-de-l-executif) qu’ils étaient très incomplets et ne représentaient en aucun cas une réalité scientifique. C’est pourtant cette idée *« d’attractivité »* qui gouverne la politique d’Emmanuel Macron et lui permet de justifier sa politique de l’offre, sans jamais questionner [les plus de 160 milliards d’euros](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/111022/160-milliards-d-aides-publiques-par-un-pognon-de-dingue-pour-les-entreprises#:~:text=Politique%20%C3%A9conomique%20Analyse-,160%20milliards%20d'aides%20publiques%20par%20an%20%3A%20un%20%C2%AB%20pognon,du%20budget%20de%20l'%C3%89tat.) d’aides publiques distribuées chaque année aux entreprises qui creusent le déficit. À tout cela, Emmanuel Macron ne veut surtout pas déroger. *« Oui, mais ça c’était avant, quand vous aviez une majorité à l’Assemblée... »*, pointait à juste titre le journaliste Thomas Sotto lors de l’interview du chef de l’État. Certes, *« mais je pense que c’est bon pour le pays tout court »*, lui a rétorqué Emmanuel Macron. Bref, c’est clair : pour le chef de l’État, il n’est pas question de changer d’un iota la politique économique du pays. ## Pacte législatif sans compromis  Autre preuve du déni démocratique en matière d’économie : ce mardi 30 juillet, [*Les Échos*](https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/pouvoir-dachat-impots-education-ce-que-propose-le-pacte-daction-de-gabriel-attal-2111164) ont révélé les grandes lignes du *« pacte d’action »* prévu par le toujours premier ministre Gabriel Attal pour travailler avec d’autres forces politiques sur un *« pacte législatif commun »*... qui n’a de commun que le nom.  (À lire aussi[ Industrie française : l’attractivité de la rente ](https://www.mediapart.fr/journal/economie/180122/industrie-francaise-l-attractivite-de-la-rente) 18 janvier 2022 ) Le groupe macroniste, qui s’est renommé Ensemble pour la République (EPR), propose certes d’améliorer le pouvoir d’achat, principale préoccupation de la population. Mais nulle idée, pour ce faire, de rehausser le Smic à 1 600 euros net, comme le propose la gauche, ou de réinvestir dans les services publics. Il s’agit juste de poursuivre la politique déjà engagée depuis 2017.   Le groupe EPR propose en effet, selon *Les Échos*, une revue des exonérations de cotisations sociales pour rapprocher le salaire net du salaire brut et inciter aux augmentations. Soit ce qui était déjà prévu depuis l’automne dernier, *via* la mission qui [avait été confiée](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/040424/desmicardiser-la-france-l-impasse-ideologique-du-gouvernement) par Élisabeth Borne aux économistes Antoine Bozio et Étienne Wasmer. Le parti présidentiel planche aussi sur une mesure visant à un meilleur *« partage de la valeur »* et à une amélioration de la *« prime d’activité »*, également dans les tuyaux bien avant la dissolution de l’Assemblée nationale. *Les Échos* nous apprennent enfin que le groupe EPR promouvra la *« continuité sur la politique économique, avec une stratégie activité, emploi et croissance pour accélérer la réindustrialisation et inciter à la reprise d’emploi avec une réforme de l’assurance-chômage »*. Bref, de compromis en économie, il n’y aura pas du côté de la Macronie. _______________________________ >Le chef de l’État **a invité plusieurs grands patrons internationaux à déjeuner à l’Élysée** pour les rassurer, après des élections législatives désastreuses pour son camp. Parce qu'on ne disrupte pas les bonnes habitudes, [Les "dîners de Bercy" d'Emmanuel Macron avec le Tout-Paris : "Complément d'enquête" revient sur une coûteuse stratégie d'influence ](https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/video-les-diners-de-bercy-d-emmanuel-macron-avec-le-tout-paris-complement-d-enquete-revient-sur-une-couteuse-strategie-d-influence_4938642.html) ; [Voyages et dîners coûteux : les comptes de l’Élysée dérapent](https://slrpnk.net/post/11897741)

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    france France C'était Mieux Demain - Participez au financement et à la diffusion de nouveaux imaginaires écologiques Biorégions
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 2 months ago 100%

    Il est encore temps de l'avoir dans dans ta bibliothèque ;)

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  • france France Jeux olympiques : 12 545 personnes ont été expulsées d’Ile-de-France, les associations dénoncent un «nettoyage social»
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 2 months ago 100%

    "Lorsque j'entends parler de «nettoyage social», je me noie. Ce que nous effectuons est un assainissent de classe au service de l’intérêt supérieur du rayonnement de la Nation à l'internationale."

    Marc Guillaume (préfet de Paris et préfet de la région IDF), probablement.

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  • france
    France le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    JOP : une nouvelle plainte révèle les relations privilégiées de Paris 2024 avec le groupe Havas www.mediapart.fr

    # JOP : une nouvelle plainte révèle les relations privilégiées de Paris 2024 avec le groupe Havas Une agence marketing a dénoncé au Parquet national financier l’attribution du contrat de création de la mascotte des Jeux à une filiale d’Havas. Ce groupe est déjà visé par une première plainte pour favoritisme autour de l’emblème de Paris 2024. [Camille Polloni](https://www.mediapart.fr/biographie/camille-polloni) et [Antton Rouget](https://www.mediapart.fr/biographie/antton-rouget), 24 juillet 2024 à 15h45 Les relations entre Havas, géant de la communication appartenant au groupe Vivendi de Vincent Bolloré, et le comité d’organisation de Paris 2024 bientôt dans le viseur de la justice ? L’agence spécialisée Mascotte Plus, l’un des spécialistes français de la conception d’effigies, a porté plainte le 5 juin pour dénoncer les conditions d’attribution du marché de création des « Phryges », symboles officiels des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), d’après des informations de Mediapart. Présélectionnée par le comité d’organisation fin 2020, l’entreprise Mascotte Plus a finalement été écartée d’un appel d’offres déclaré infructueux, tandis que le marché de la mascotte était confié en janvier 2021 à la société W&Cie, une filiale d’Havas (rebaptisée W Conran Design depuis).   Sollicité par Mediapart, le Parquet national financier (PNF) indique que la plainte, qui dénonce des faits de favoritisme, trafic d’influence et corruption, est en cours d’analyse par ses services. C’est également le cas d’une autre plainte, déposée le 9 avril par le designer Sylvain Boyer, à l’origine de l’emblème de la compétition (qui associe le visage de Marianne, une flamme et une médaille). Lui aussi dénonce une collusion présumée entre W&Cie et Paris 2024, [comme l’a révélé *Le Monde*](https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/jo-de-paris-2024-le-createur-de-l-embleme-de-la-competition-porte-plainte-pour-favoritisme-et-trafic-d-influence_6226975_3225.html). À l’issue de l’examen des deux plaintes, le PNF peut décider d’ouvrir une enquête judiciaire ou de les classer sans suite, s’il considère que les allégations des deux plaignants ne sont pas assez étayées. Cette décision ne devrait pas intervenir dans les prochains jours, les forces du parquet spécialisé dans la « délinquance en col blanc » ayant été requises pour absorber le flux de [comparutions immédiates](https://www.mediapart.fr/journal/france/260723/pour-les-jeux-olympiques-la-justice-requisitionnee), priorité ayant été donnée au traitement de la « délinquance de rue » pendant les Jeux.  En septembre 2023, le patron du PNF Jean-François Bohnert avait aussi assumé ne pas vouloir *« déranger »* le déroulement de la compétition. *« Notre objectif est de permettre un événement serein* \[...\], *une fête universelle »*, avait été jusqu’à [déclarer sur RTL](https://www.lequipe.fr/Jo-2024-paris/Tous-sports/Actualites/Le-parquet-national-financier-ne-va-pas-deranger-les-jeux-de-paris-2024/1419511) le procureur national financier. En plus des deux plaintes en cours d’analyse, le PNF conduit déjà cinq enquêtes judiciaires portant sur des dizaines de millions d’euros de contrats suspects dans le cadre des Jeux *(lire notre encadré)*. ## Sous-traitant puis cavalier seul La société Mascotte Plus, fondée en 2014 par le créateur Steve Knafou, est un acteur respecté du secteur. À tel point que l’agence W&Cie a dans un premier temps envisagé de faire appel à ses services pour concevoir l’effigie du plus grand événement multisport au monde. À l’été 2018, quand Paris 2024 cherche des entreprises pour définir son identité graphique, la filiale d’Havas présente un projet en partenariat avec la PME de Steve Knafou. Sa présentation définit Mascotte Plus, qui a notamment travaillé pour la Fifa, comme le *« leader français dans la conception de mascottes modernes et intelligentes »*. L’offre de W&Cie, avec Mascotte Plus comme sous-traitant, est retenue en décembre 2018 par le comité d’organisation. Mais Paris 2024 décide de casser ce premier accord-cadre – reconductible sur quatre ans, pour cinq attributaires – dès l’année suivante. Interrogé sur ce choix, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) le justifie par *« l’évolution des besoins de Paris 2024 »*, qui souhaitait désigner un seul prestataire (et non cinq) pour *« définir la stratégie et le déploiement de l’ensemble des marques de Paris 2024 »*. Début 2020, le comité d’organisation lance un appel d’offres pour un second accord-cadre (mono-attributaire, cette fois) de *« création et développement des identités visuelles des marques, labels et* assets *de Paris 2024 »*. W&Cie remporte la mise en avril 2020, sans avoir cette fois associé Mascotte Plus à son offre. L’entreprise de Steve Knafou postule seule, en novembre 2020, à un nouveau marché. Plus resserré, celui-ci a spécifiquement pour objet la création du concept de la mascotte. W&Cie n’y postule pas. À l’issue d’une première phase d’écrémage, Mascotte Plus est présélectionnée en finale, avec deux autres candidats. *« Nous tenons à vous remercier pour votre proposition de qualité. Le concept créatif nous paraît intéressant et évidemment en phase avec notre identité »*, écrit notamment, dans un long mail à Steve Knafou, la chargée de mission marque de Paris 2024, le 18 décembre 2020, en proposant quelques pistes d’amélioration.  Le règlement de cette consultation prévoit en effet que les finalistes ont jusqu’au 11 janvier 2021 pour retravailler leur offre avant qu’une entreprise soit choisie. Mascotte Plus étoffe alors son récit autour des personnages « Marianne » et « Marius », déclinables en 3D, sous forme de sculptures, costumes, peluches ou structures gonflables. Pourtant, à l’issue de cette dernière phase, le marché est déclaré infructueux. Le Cojop affirme aujourd’hui en avoir officiellement informé les trois finalistes par courrier, le 2 juin 2021, tandis que Steve Knafou se rappelle seulement un appel téléphonique, en début d’année. Le Cojop explique surtout avoir signé un contrat de conception de sa mascotte avec W&Cie dès le 8 janvier 2021, c’est-à-dire trois jours avant la date accordée aux postulants pour remettre leur offre finale. *« En parallèle du lancement de* \[la procédure à laquelle Mascotte Plus avait postulé\]*, une idée de mascotte a émergé au sein des services internes de Paris 2024, qui a été développée en coopération avec la société W&CIE dans le cadre de* \[l’accord-cadre de 2020\] *»*, indique simplement le Cojop, pour expliquer cette collision entre les deux procédures. De son côté, Steve Knafou explique avoir découvert *« dans la presse »*, début 2022, que W&Cie avait conçu la mascotte des Phryges. Il estime avoir été lésé et soupçonne la filiale d’Havas d’avoir été *« informée qu’elle se verrait confier le marché plusieurs semaines avant la date limite de l’appel à candidatures »*. Espérant un dédommagement, le fondateur de Mascotte Plus recontacte W&Cie en 2024, au travers de ses avocats, pour entamer une négociation chiffrée. Il réclame 800 000 euros d’indemnisation. Sollicitée par Mediapart, la filiale d’Havas estime que *« les prétentions de la société Mascotte Plus sont infondées et abusives »* et affirme avoir *« travaillé sur la mascotte à la demande du Cojop dans un cadre régulier »*. La même mésaventure a été dénoncée par Sylvain Boyer, le premier entrepreneur ayant adressé une plainte au PNF en avril 2024. Lui aussi avait été retenu comme prestataire – sur la partie logo – de W&Cie dans un premier accord-cadre de 2019, avant d’être écarté de ce partenariat (tout en ayant travaillé à la conception de l’emblème et la typographie de l’événement, entre-temps) lors du second accord-cadre en 2020, comme l’ont raconté en détail *Le Monde* puis [Les Jours](https://lesjours.fr/obsessions/jeux-olympiques-arnaques/ep1-arnaque-logo/). Sylvain Boyer ayant réclamé trois millions d’euros d’indemnisation, W&Cie a dénoncé *« une stratégie de chantage, motivée par des manœuvres financières inadmissibles »*. À lire aussi [ JO 2024 : pour LVMH, l’important, c’est de gagner ](https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/260324/jo-2024-pour-lvmh-l-important-c-est-de-gagner) 26 mars 2024 Au fil des mois, Sylvain Boyer a acquis la conviction que la filiale d’Havas avait été assurée dès le début qu’elle remporterait le marché, sans avoir besoin de ses compétences. Dès le mois de janvier 2019, un publicitaire lui aurait affirmé, d’après son témoignage, que sa *« créa »* allait être prise mais qu’elle serait *« déployée par W »*. Dans sa plainte, Steve Knafou affirme pour sa part que son principal référent chez W&Cie a tenté de le dissuader de participer à l’appel d’offres spécifique sur la mascotte, à l’automne 2020, en « insinuant que W avait déjà sécurisé le projet ». Il a par ailleurs produit plusieurs enregistrements sonores de conversations téléphoniques ultérieures. Dans l’une d’entre elles, le 8 février 2022, son interlocuteur exprime sa crainte d’une « fuite » et son souhait que cette « histoire » soit « enfermée dans une boîte 4 mètres sous terre » : « Ça pourrait être très grave », craint-il au cours du même échange, « c’est le Cojo, c’est très grave ». Cinq enquêtes en cours, des dizaines de millions d’euros de contrats suspects Une première enquête préliminaire avait été ouverte en 2017 pour des soupçons de prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel. Cette procédure concerne les relations étroites entretenues par Paris 2024 avec la société Keneo. Cette agence d’événementiel sportif, cofondée par le directeur général du Comité d’organisation (Cojop) Étienne Thobois, a bénéficié de plusieurs contrats, comme l’avait révélé Mediapart. La société avait aussi recruté l’ancien conseiller aux grands événements sportifs à Matignon, avant d’être vendue. Une deuxième enquête a été ouverte en 2022 à la suite d’un signalement de l’Agence française anticorruption des chefs de prise illégale d’intérêts, favoritisme et recel. Elle porte sur des marchés passés par le Cojop et la Solideo, l’établissement public chargé de la construction des ouvrages olympiques. Ces investigations ont débouché sur plusieurs perquisitions, notamment aux sièges du Cojop et de la Solideo, le 20 juin 2023. Une troisième procédure a été ouverte en juillet 2023 pour des soupçons de prise illégale d’intérêts, favoritisme et recel, concernant d’autres marchés, notamment ceux de la cérémonie d’ouverture et du parcours de la flamme olympique, dont Mediapart avait révélé les coulisses. Dans le cadre de cette enquête, une seconde vague de perquisitions a été réalisée le 18 octobre 2023 dans les locaux du Cojop et de plusieurs prestataires, dont la société Ubi Bene, dont l’actuel directeur des cérémonies de Paris 2024, Thierry Reboul, a été le dirigeant. Ces trois enquêtes portent au total sur une vingtaine de contrats, qui représentent plusieurs dizaines de millions d’euros, d’après une source judiciaire. Une quatrième procédure a aussi été ouverte en juillet 2023 pour des soupçons de prise illégale d’intérêts de la part de l’ancien contrôleur budgétaire de la Solideo, un haut fonctionnaire dont Mediapart avait révélé qu’il avait également été prestataire de cette structure. Enfin, des investigations ont été déclenchées en février 2024 – pour des soupçons de prise illégale d’intérêt, favoritisme et détournement de fonds publics – concernant les conditions de rémunération de Tony Estanguet, président de Paris 2024 (270 000 euros bruts par an). ​

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    Monde le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Au Japon, les chasseurs de baleine veulent la peau de Paul Watson www.liberation.fr

    # Au Japon, les chasseurs de baleine veulent la peau de Paul Watson Pour les pêcheurs de cétacés, dont la société propriétaire du «Kangei Maru», l’activiste écologiste est vu comme un empêcheur de tourner en rond et doit être puni. par [Karyn Nishimura](https://www.liberation.fr/auteur/karyn-nishimura), correspondante à Tokyo, publié aujourd'hui à 18h34 Le *Kangei Maru* vogue en majesté au large des côtes Pacifique du Japon. Ce[ bateau usine flambant neuf ](https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/le-japon-intensifie-sa-chasse-a-la-baleine-avec-un-bateau-usine-colossal-20240521_ZZWC2S3EBRFGJG65JKASEZAQLA/)est le nouveau navire amiral de la flotte baleinière japonaise. Bâtiment de 113 mètres de long, 21 de large et quelque 9 200 tonnes, construit à Shimonoseki, le fief de feu l’ex-Premier ministre nationaliste Shinzo Abe, le *Kangei Maru* a pris la mer en mai. C'est l'oeuvre d'une vie pour Hideki Tokoro, volubile patron de Kyodo Senpaku, société fer de lance de la pêche de cétacés dont la viande est désormais ouvertement destinée à la consommation. Kyodo Senpaku est la bête noire de l'activiste écologiste Paul Watson, interpellé le 21 juillet au Groenland, et de son organisation Sea Shepherd. La réciproque est vraie. «Ce Watson a commis de graves délits : il a foncé sur nos navires, il y a eu des blessés parmi nos équipages, cela relève de la tentative de meurtre, lance Hideki Tokoro, lors d'un entretien avec Libération ce mercredi 23 juillet 2014. Je souhaite évidemment qu'il soit extradé au Japon et puni pour les dommages infligés.» Et de réagir aussi à l'intervention du président français, Emmanuel Macron, demandant la libération de Watson. «Macron se trompe : il ne sait pas ce qui s'est passé sur les bateaux, rapporte-t-il. En tant qu'entreprise privée, nous sommes fâchés contre la France. Mais cela relève désormais de la diplomatie d'Etat à Etat. Le gouvernement japonais devrait davantage expliquer notre position.» A l'origine de sa colère, se trouve le souvenir de collisions et incidents répétés en mer entre les bateaux de Kyodo Senpaku et ceux de Sea Shepherd, en 2010 notamment. Pour cette raison, Paul Watson faisait l'objet d'un mandat d'arrêt émis cette même année au Japon, puis élargi à l'échelle internationale en 2012 par le biais d'une notice rouge Interpol. Raison invoquée : obstruction d'activités pour les bateaux baleiniers japonais, dont à l'époque le Nisshin Maru, navire amiral désormais à la retraite qu'exploitait aussi Kyodo Senpaku. Cette firme et l'Institut de recherche sur les cétacés disent avoir été la cible «d'incessantes campagnes de harcèlement» lors de leurs missions dites de recherche dans l'océan Austral. A l'époque, le Japon affirmait ne pas chasser à des fins commerciales, mais dans un but scientifique, ce qui était perçu comme un prétexte, car une partie de la viande finissait sur les étals. La situation a été clarifiée lorsque le gouvernement japonais de Shinzo Abe a décidé de quitter la Commission baleinière internationale (CBI) en 2019 et de s'autoriser à chasser la baleine uniquement le long de ses côtes. «Campagnes radicales» «Nous pêchons pour le commerce et nous ne le faisons que dans les zones nippones en fonction de quotas fixés par le gouvernement, assure Hideki Tokoro. C'est suffisant. Depuis l'entrée en activité du Kangei Maru, 85 baleines ont été prises. Nous n'avons pas du tout l'intention d'en chasser dans les eaux de l'Antarctique dans un but commercial, cela n'est pas nécessaire.» Toutefois, précise-t-il, «nous irons si les autorités nous demandent de nous y rendre pour des missions de recherche. C'est pour cela que le Kangei Maru est doté d'une capacité suffisante pour naviguer jusqu'à l'océan Austral.» Selon lui, «les espèces de baleines prises ne sont pas en danger, en pêcher est au contraire nécessaire pour préserver la faune marine. Elles mangent chaque jour l'équivalent de 4 % de leur masse corporelle, c'est colossal, et elles rompent l'équilibre de la chaîne alimentaire. C'est de cela que nous devrions discuter calmement. Mais avec les activistes, c'est impossible, puisque leur but est de mener des campagnes radicales afin de nourrir les dons qui les font vivre.» Récit national A l'inverse, Sea Shepherd soupçonne le Japon de vouloir renvoyer ses baleiniers dans l'océan Austral dès 2025 et d'avoir voulu stopper au préalable toute action de l'organisation. Il s'agirait d'une sommation adressée à la partie adverse par les autorités japonaises, alors que Watson envisageait d'aller perturber le Kangei Maru. Interrogé sur ce point, le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi, n'a pas dit un mot sur l'éventuel rôle de l'exécutif nippon dans cette arrestation, se contentant de signifier que «l'enquête sur les faits remontant à 2010 relève des autorités de sécurité maritimes nippones, qui agiront comme il se doit en coopération avec les ministères et agences gouvernementales concernés». Elu du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, conservateur, Hayashi est lui-même un des défenseurs de la chasse à la baleine. Il s'est fendu d'un message de félicitations et d'encouragements pour la construction du Kangei Maru, au titre de porte-parole du gouvernement, dans un long publireportage dans le Yamaguchi Shimbun (département où se trouve Shimonoseki), quotidien daté du 29 mars 2024 dont Libération possède un exemplaire. Le numéro 2 de l'exécutif voisine dans les colonnes de cette promotion avec un sénateur, un député, le gouverneur de Yamaguchi et le maire de Shimonoseki. De même, lors d'une réception pour fêter le Kangei Maru à laquelle Libération a eu accès dans un grand hôtel de cette même ville, la présence de notables et d'élus de la région était très visibles. Ceux-ci vantaient les mérites de la viande de baleine, la chasse faisant selon eux partie du récit national.

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    Monde le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    À Pékin, le Hamas signe un accord de "réconciliation" avec le Fatah et des factions palestiniennes www.france24.com

    >Un total de 14 organisations palestiniennes qui étaient réunies ces derniers jours à Pékin dans le cadre d'une nouvelle tentative, parrainée par la Chine, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique locale, ont signé, mardi 23 juillet, un accord d'"unité nationale". Selon la diplomatie chinoise, le texte prévoit la création d'un "gouvernement intérimaire de réconciliation nationale" après la guerre à Gaza. [Gaza : au cœur d’un accord entre le Fatah et le Hamas, la question non réglée de l’après-guerre ](https://www.la-croix.com/international/gaza-au-cour-d-un-accord-entre-fatah-et-le-hamas-la-question-non-reglee-de-lapres-guerre-20240723), le 23/07/2024 à 17:53 >Les deux mouvements palestiniens rivaux ont signé une déclaration d’unité nationale, mardi 23 juillet à Pékin, dans l’optique de l’après-guerre à Gaza. Le texte, qui évoque aussi l’intégration du Hamas dans l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), souligne le fossé entre l’approche du sud Global et celle des Occidentaux sur l’avenir du Hamas dans la future gouvernance palestinienne. (...) > >La Chine, qui soutient depuis des décennies la cause palestinienne, tente de s’ériger médiatrice dans la guerre sanglante menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. Pour la spécialiste du Crisis Group, son entremise a compté. « Mahmoud Abbas pouvait difficilement refuser un tel accord aux Chinois, surtout si l’on considère le soutien financier, diplomatique et juridique qu’ils lui ont offert, en particulier depuis le 7 octobre ». (...) > >La chercheuse doute toutefois de la capacité de Pékin à faire respecter cet accord : « Je ne sais pas si la Chine sera en mesure d’appliquer le type de pression nécessaire sur Mahmoud Abbas pour le mettre en œuvre. Tant qu’il bénéficiera du soutien des États-Unis et des Européens, il ne ressentira jamais le besoin de partager un quelconque pouvoir. »

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    forumlibre
    Forum Libre le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Le complexe du chaton | épisode 892 https://www.youtube.com/watch?v=U8JMSNvxI78

    Connaissez-vous d'autres chaines yt méconnues qui ont des propositions originales plus ou moins atypiques ?

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    forumlibre Forum Libre Balade à Sète
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 2 months ago 100%

    Amaï, en voilà une cité qui laisse pas indifférent et je ne dis pas ça parce que je suis un enfant de Sète :)

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  • monde
    Monde le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Au Bangladesh, les quotas de la colère www.liberation.fr

    # Au Bangladesh, les quotas de la colère Malgré la répression qui a fait au moins 163 morts, le mouvement étudiant contre les quotas d’embauche de fonctionnaires pourrait s’élargir à une contestation plus large de l’autoritarisme de la Première ministre, en poste depuis quinze ans. ​ par [Nelly Didelot](https://www.liberation.fr/auteur/nelly-didelot), publié aujourd'hui à 18h13 Pour vider les rues de Dacca des étudiants, [si nombreux à manifester](https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/au-bangladesh-les-etudiants-dans-la-rue-contre-lattribution-discriminatoire-de-postes-dans-la-fonction-publique-20240712_UWMZKHOZDVFMBO2IFFZJO42XS4/) tous les jours depuis le début du mois de juillet, le gouvernement bangladais n’a reculé devant rien. Couvre-feu, coupure d’Internet, déploiement de l’armée dans les villes et [une répression policière qui s’est faite sanglante](https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/nous-assistons-a-une-escalade-de-la-violence-au-bangladesh-le-bilan-des-manifestations-etudiantes-monte-a-32-morts-20240718_J7AW2RU2CFBUTG7JK7BYKSDWAY/) depuis la semaine dernière. Au moins 163 personnes sont mortes, parfois abattues à bout portant par les forces de l'ordre qui ont commencé à tirer à balle réelle. Jamais depuis au moins quinze ans, le Bangladesh n'avait traversé un épisode aussi violent. Aux racines du mouvement, au départ pacifique et porté par les étudiants, se trouve une disposition mise en place dès les premières heures de l'indépendance du Bangladesh : le système de quotas d'embauches des fonctionnaires. Pourquoi ce système de quotas pose-t-il problème ? Dans un pays placé par la Banque mondiale dans le dernier tiers du classement mondial en termes de PIB par habitant, les emplois de fonctionnaires stables, bien payés et dotés d'avantages sociaux sont très recherchés. Mais plus de la moitié d'entre eux (56 %) sont attribués selon des quotas depuis 1972 : 10 % doivent aller à des femmes, 10 % aux personnes vivant dans des districts sous-développés, 5 % à certaines communautés ethniques minoritaires et 1 % aux personnes atteintes d'un handicap. Les 30 % restants sont réservés aux descendants de ceux qui ont lutté pour l'indépendance du Bangladesh en 1971, lors de la guerre contre le Pakistan. A l'époque, ces «combattants de la liberté» étaient environ 300 000. Aujourd'hui, le Bangladesh compte 171 millions d'habitants, dont environ la moitié a moins de 28 ans. Ce sont ces postes réservés qui ont provoqué la fureur des étudiants. Réunis au sein du collectif Students Against Discrimination, ils réclament que ces quotas soient abrogés, à l'exception de ceux en faveur des minorités ethniques et des personnes handicapées (soit 6 % des postes). Les autres devraient être attribués uniquement au mérite. Aujourd'hui, selon les étudiants contestataires, le système est utilisé de manière abusive pour permettre aux partisans du parti au pouvoir depuis quinze ans, la Ligue Awami, d'occuper des postes de fonctionnaire. Pourquoi les manifestations ont-elles éclaté cet été et pourquoi ont-elles pris une telle ampleur ? Les raisons sont multiples, principalement juridiques mais aussi d'ordre économique. Le système de quotas de fonctionnaires avait été supprimé en 2018, déjà après d'importantes manifestations étudiantes. Mais en juin, la Haute Cour de Dacca l'a rétabli. Elle a tranché en faveur d'une demande déposée par sept descendants de vétérans de la guerre d'indépendance, qui réclamaient le retour du quota de 30 %. «Le rétablissement des quotas figurait dans le manifeste électoral de la Ligue Awami lors de sa quatrième victoire électorale consécutive en janvier. C'était une demande importante de ses soutiens traditionnels», pointe Olivier Guillard, chercheur à l'Institut d'études de géopolitique appliquée. Pour les étudiants lambdas, le retour des quotas est d'autant plus inacceptable que le pays peine à offrir des emplois aux jeunes diplômés. Selon les statistiques gouvernementales sur l'année 2022, plus de 40 % des Bangladais âgés de 15 à 24 ans sont sans emploi ou n'étudient pas, soit 18 millions de jeunes. La mainmise des étudiants proches de la Ligue Awami sur les meilleures places débute dès l'université. «Pendant plus d'une décennie, les étudiants affiliés au parti au pouvoir ont régné sur les campus universitaires, transformant les dortoirs en centres de recrutement pour la Ligue Awami, ou contraignant ceux qui y vivaient à rejoindre le parti», explique Ali Riaz, professeur de sciences politiques à l'université de l'Illinois, dans un article pour le média régional Benar News. Entre les étudiants contestataires et ceux affiliés à la Chhatra League, la branche étudiante de la Ligue Awami, les tensions ont été vives ces dernières semaines, allant jusqu'à des affrontements rangés à coup de briques et de cannes en bambou. «Depuis au moins quinze ans et l'élection de la Ligue Awami, la polarisation est terrible entre le parti au pouvoir et l'opposition principalement incarnée par l'autre formation politique historique, le Bangladesh Nationalist Party (BNP). L'atmosphère politique est délétère et la violence partisane n'est jamais loin», explique Olivier Guillard. Le parti au pouvoir, dont l'autoritarisme va croissant, tire toujours une part de sa légitimité de son histoire. Créé dès 1949, bien avant tous ses rivaux actuels, il a joué un rôle important lors de la guerre d'indépendance et continue à se considérer comme le garant de la souveraineté du pays. Sheikh Mujibur Rahman, le premier président bangladais et l'un des membres fondateurs de la Ligue Awami, est d'ailleurs le père de Sheikh Hasina, la Première ministre inamovible, réélue pour un quatrième mandat cette année, lors d'une élection boycottée par l'opposition. Les manifestations ont commencé à prendre un tour plus violent la semaine dernière, avec l'incendie de bâtiments gouvernementaux, après qu'elle a qualifié les opposants aux quotas de «razakars», un terme insultant qui désigne ceux qui ont collaboré avec le Pakistan pendant la lutte pour l'indépendance. La contestation peut-elle aller au-delà des quotas ? Depuis qu'Internet a été coupé, le 18 juillet, il est devenu plus difficile de savoir quelle est la situation sur le terrain. Ce lundi 22 juillet, les rues de la capitale semblaient être relativement calmes, vidées par les patrouilles de l'armée et le couvre-feu. Mais malgré la répression sanglante, les étudiants ont gagné une première manche. Dimanche, la Cour suprême a ordonné l'abaissement des quotas de fonctionnaires : 5 % des postes devraient rester réservés aux descendants des combattants de l'indépendance et 2 % aux autres catégories. Ce lundi, le mouvement Students Against Discrimination a annoncé suspendre les manifestations pour quarante-huit heures, tout en précisant qu'il n'abandonnait pas la lutte. Le mouvement semble avoir dépassé la question des quotas. «L'arrêt de la Cour suprême ne mettra pas fin à la crise. Les manifestations se sont transformées en un mouvement antigouvernemental plus large qui s'appuie sur des griefs anciens», pointe Michael Kugelman, directeur de l'Institut de l'Asie du Sud au Wilson Center, sur X. Après la mort de dizaines d'étudiants désarmés, les cris «A bas la dictatrice» ont commencé à résonner dans les manifestations. «C'est la première fois que Sheikh Hasina est contestée directement depuis le début de ses quatre mandats consécutifs. Les gens critiquaient son parti et l'administration en général, mais il était tabou de remettre en question ses déclarations», note Ali Riaz. C'est également la première fois que Sheikh Hasina doit faire appel à l'armée pour ramener le calme. La Première ministre, depuis longtemps surnommée «la Dame de fer», n'a pas pour autant perdu la main. La répression des manifestations a été l'occasion d'une nouvelle rafle contre les milieux d'opposition. Plus de 500 personnes ont été arrêtées ce week-end, dont des dirigeants du BNP, le rival historique de la Ligue Awami.

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    france
    France le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    En quoi va consister l’expérimentation de « la sécurité sociale alimentaire », portée par département de la Charente ? www.charentelibre.fr

    # En quoi va consister l’expérimentation de « la sécurité sociale alimentaire », portée par département de la Charente ? Par **Pacôme BIENVENU,**publié le 16 juillet 2024 à 19h08, modifié à19h54. Le Conseil départemental va lancer une expérimentation, dès novembre, s’inspirant du principe d’une « sécurité sociale de l’alimentation ». Destinée aux étudiants et aux familles monoparentales, allocataires du RSA dans la première phase. Comme en Gironde, le Conseil départemental de la Charente s’apprête à lancer une expérimentation s’inspirant du principe d’une «sécurité sociale de l’alimentation». Elle devrait débuter en novembre prochain grâce à une sélection de 75 étudiants et de 75 allocataires du RSA. Elle concernera, dans un premier temps, des habitants du secteur d’Angoulême et de La Couronne. Les participants verseront chaque mois une cotisation, qui sera définie «en fonction des ressources et des moyens de chacun», explique Thibaut Simonin, vice-président délégué aux politiquessolidaires, à l’insertion et à l’économie sociale et solidaire. En contrepartie, un montant mensuel de 100 Bulles, la monnaie locale charentaise (NDLR: 1euro =1 bulle) sera versé directement au bénéficiaire. «Par exemple, chaque bénéficiaire recevra 100 Bulles quel que soit le montant qu’il donne. Nous ne sommes pas encore complètement arrêtés sur ces tranches.» Il pourra ensuite les dépenser dans les magasins conventionnés et chez les producteurs acceptant la monnaie. «Le but est aussi d’agrandir ce réseau partenaire, de bien manger, leur permettre d’acheter sur les petits marchés de quartier et favoriser l’économie locale. Les personnes les plus précaires ont tendance à se diriger vers des produits ultra-transformés, souvent plus chers.» L’expérimentation vise un public défini, «précaire» dans sa première phase, allant jusqu’à juin 2025. 150personnes vont être choisies à la suite d’un appel à candidatures qui doit débuter en septembre sur le site du Département. «Un panel de 75 étudiants et de 75 allocataires du RSA, issus de familles monoparentales. Chaque candidat doit habiter à Angoulême ou La Couronne.À la base, nous voulions tester un territoire urbain et un autre rural. Mais nous n’aurions jamais pu commencer en novembre. Et puis, ces zones ne disposent pas encore de points de vente avec la Bulle.» Dans la zone expérimentale, plus de 1000 allocataires du RSA, issus d’une famille monoparentale, sont éligibles au dispositif. Le Département s’engage à verser une enveloppe de 150 000€ pour constituer «la caisse». «On veut s’appuyer sur la collaboration de plusieurs partenaires. Le premier est la Bulle, cette monnaie locale. Ensuite, je vais prendre mon bâton de pèlerin, contacter les partenaires institutionnels, la Région, l’Europe, les collectivités. Le but est de faire évoluer au fur et à mesure ce dispositif. Tester des choses et ne rien s’interdire, faire des ajustements. Combien on cotise, à combien on a le droit de Bulles. La volonté est de s’inscrire sur deux ou trois ans avant de faire un bilan. Ensuite, il va falloir trouver un équilibre, représentatif à notre territoire plutôt rural, développer des points de vente partenaires et peut-être élargir le panel de bénéficiaires.» Sur le site du département => [https://www.lacharente.fr/no-cache/acces-direct/actualites/details/actualites/experimentation-securite-sociale-de-lalimentation/](https://www.lacharente.fr/no-cache/acces-direct/actualites/details/actualites/experimentation-securite-sociale-de-lalimentation/) \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ [Vers une sécurité sociale alimentaire en Ariège ?](https://gazette-ariegeoise.fr/vers-une-securite-sociale-alimentaire-en-ariege/), 17 juillet 2024 (accès libre) ​ \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ [« Permettre l’accès à une alimentation de qualité pour tous est une mission de service public »](https://basta.media/permettre-acces-alimentation-de-qualite-pour-tous-mission-service-public-securite-sociale-alimentaire), 4 avril 2024 ​ \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ [Constitutionnaliser le droit à l’alimentation : de quoi parle-t-on ?](https://theconversation.com/constitutionnaliser-le-droit-a-lalimentation-de-quoi-parle-t-on-232064), 9 juillet 2024 ​ \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Pour aller plus loin : [https://securite-sociale-alimentation.org/la-ssa/historique/](https://securite-sociale-alimentation.org/la-ssa/historique/) ​

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    france
    France le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Réchauffement climatique, maladies : la forêt française, un puits de carbone fragilisé www.la-croix.com

    Toujours à propos des forets : [https://www.la-croix.com/planete/chancre-colore-quand-l-ombre-des-platanes-vient-a-manquer-20240702](https://www.la-croix.com/planete/chancre-colore-quand-l-ombre-des-platanes-vient-a-manquer-20240702) >Enquête : Le chancre coloré, un champignon parasite arrivé en France en 1945, provoque chaque année la mort de milliers de platanes. Après avoir longtemps été cantonné au sud du pays, il menace aujourd’hui de s’implanter à Paris, où un tiers des arbres en bord de rue sont des platanes. e.

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    environnement
    Environnement le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Réchauffement climatique, maladies : la forêt française, un puits de carbone fragilisé www.la-croix.com

    Toujours à propos des forets : [https://www.la-croix.com/planete/chancre-colore-quand-l-ombre-des-platanes-vient-a-manquer-20240702](https://www.la-croix.com/planete/chancre-colore-quand-l-ombre-des-platanes-vient-a-manquer-20240702) >Enquête : Le chancre coloré, un champignon parasite arrivé en France en 1945, provoque chaque année la mort de milliers de platanes. Après avoir longtemps été cantonné au sud du pays, il menace aujourd’hui de s’implanter à Paris, où un tiers des arbres en bord de rue sont des platanes. Si vous l'un ou l'autre des articles ne vous sont pas accessibles, je pourrais les partager ici mais à priori ils le sont sans être connecté au site.

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    monde
    Monde le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Corée du Sud : une grève générale illimitée historique chez Samsung www.liberation.fr

    publication croisée depuis : https://slrpnk.net/post/11295421 > [Corée du Sud > A Samsung, une grève aussi historique que discrète](https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/a-samsung-une-greve-aussi-historique-que-discrete-20240607_OWCGJOQ2INH3FOBNCRDJRNF6LQ/), Libé 07/06/2024 > > > > > > > > [« Nous sommes en train d’écrire l’histoire » : chez Samsung, le dirigeant syndical Son Woo-mok lance la grève générale ](https://www.humanite.fr/monde/samsung/nous-sommes-en-train-decrire-lhistoire-chez-samsung-le-dirigeant-syndical-son-woo-mok-lance-la-greve-generale), L'Huma 08/07/2024

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    antitaff
    Antitaff le_pouffre_bleu 2 months ago 100%
    Corée du Sud : une grève générale illimitée historique chez Samsung www.liberation.fr

    [Corée du Sud A Samsung, une grève aussi historique que discrète](https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/a-samsung-une-greve-aussi-historique-que-discrete-20240607_OWCGJOQ2INH3FOBNCRDJRNF6LQ/), Libé 07/06/2024 [« Nous sommes en train d’écrire l’histoire » : chez Samsung, le dirigeant syndical Son Woo-mok lance la grève générale ](https://www.humanite.fr/monde/samsung/nous-sommes-en-train-decrire-lhistoire-chez-samsung-le-dirigeant-syndical-son-woo-mok-lance-la-greve-generale), L'Huma 08/07/2024

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    environnement Environnement Le Haut Conseil pour le climat exhorte le gouvernement à accélérer son action climatique
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 3 months ago 100%

    Pas envie aussi, surtout.

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  • france France Le tournant patronal du Rassemblement National, prélude de son arrivée au pouvoir ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 4 months ago 100%

    L'objectif n'a jamais changé, le confort du pouvoir et le pouvoir du confort, tant pis pour celleux sur qui ce confort s'assoit. Surement nécessaire de s'asseoir sur un bon paquet de personne, sinon ce n'est plus du pouvoir...

    J'imagine

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  • france France Après les élections européennes, le gouvernement pourra-t-il encore gouverner ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 4 months ago 100%

    Les Européennes n’ont pas de conséquences légales sur le gouvernement.

    Surtout que ce n'est pas comme si Macron peut gouverner grâce à seulement 20% du corps électoral qui s'est exprimé au premier tour de la présidentielle.

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  • environnement Environnement « Plantons des micro-forêts urbaines » : nouveau récit d’action publique et coproduction citoyenne d’une solution fondée sur la nature à Paris
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 4 months ago 100%

    Si je peux juste critiquer un truc sur ta critique c'est que Blois n'est pas Paris !

    Plus sérieusement et pour le plaisir d'être tatillon, cette mage sert ici à montrer comment ces projets sont représentés par les acteurs qui y poussent autour et pas spécialement pour montrer un archétype de micro-foret ;)

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  • france France Le tournant patronal du Rassemblement National, prélude de son arrivée au pouvoir ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 4 months ago 100%

    Je n'ai fait que survoler je vais donc fait une remarque potentiellement HS. Je pense que voir qu'un sens unique de séduction du du RN vers le patronat risque de nous faire passer à côté du fait qu'un jeu de séduction ne se joue pas seul !

    Le patronat défend un modèle de société qui n'a plus rien à promettre pour faire progresser nos conditions de vie. Au contraire pour les améliorer voire simplement atténuer leur dégradation, il faut défaire ce modèle de société. Le patronat cherche logiquement à faire comprendre que dans ces conditions les partis qui pourront permettre le maintient l'ordre sociale qu'il domine pourront espérer son soutien ou à minima sa non-opposition.

    Dès la lecture du titre, je n'ai pas pu m’empêcher de penser à ça Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF (28 mars 2023) et un peu à ça aussi : Olivier Legrain, le millionnaire dans l’ombre de François Ruffin et de la gauche

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  • monde Monde L'ordre international change, voici pourquoi. [EP. 1]
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Avec plaisir, si je l'ai partagé c'est surtout pour la deuxième partie :)

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  • musique Musique Petitcopek - J'peux pas payer (Clip officiel)
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    My pleasure !

    An other one from the same city DEMI PORTION - ADRÉNALINE (clip) ;)

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  • gauchisse Gauchiasses Ressources textuelles de gauche
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Socialter

    Ca a malheureusement changé récemment : https://www.arretsurimages.net/articles/que-sest-il-passe-a-socialter

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  • gauchisse Gauchiasses Ressources textuelles de gauche
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Une petite carte un peu moins clownesque :

    Globalement plutôt à gauche avec des variations plus ou moins sympa (genre "la décroissance" et sa technophobie tendance réactionnaire :/ ).

    Quelques mentions pas encore citées :

    sans oublier Terrestres.org

    En fonction de ce que tu mets dans la catégorie "de gauche" peut être L'ADN TENDANCES & MUTATIONS ou encore usbeketrica

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  • gauchisse Gauchiasses Ressources textuelles de gauche
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Je n'avais pas capté que la demande initiale était à propos de ressources textuelles, je vais de ce pas apporter ma pierre ligne à l'édifice ouvrage.

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  • gauchisse Gauchiasses Ressources textuelles de gauche
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Je m'aperçois que j'écoute assez peu de radios "de gauches/alternatives", pour la forme j'aurais posté le même lien que toi de l'arra avec Radio Pays de l'Hérault et Radio Lozère :)

    Depuis que je me suis "exilé" en IDF j'écoute parfois (rarement) radio libertaire ( https://radio-libertaire.org/accueil.php) mais plus (que) pour écouter des chansons que pour leurs émissions.

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  • paslegorafi [🔒] PasLeGorafi Pyrénées-Orientales : comment la sécheresse s'installe dans le département
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 5 months ago 100%

    Ah ah, avec les processions religieuses qui se multiplient pour demander de la pluie, il semblerait qu'ils veulent effectivement s'organiser en théocratie.

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  • forumlibre Forum Libre Vie quotidienne, une liste de marques de vêtements fabriqués en France (et aussi un peu au Portugal, en Espagne et en Italie)
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    en complément plus du côté des mentions honorables :

    Corail collecte les déchets plastiques sur le littoral marseillais pour faire des chaussures confectionnées au Portugal

    Ubac production de chaussure étalée entre la France, l'Espagne et le Portugal

    N'go chaussures (encore) fabriquées au Vietnam dans le respect des artisanes

    Deux boutiques en ligne de mode éthique en fonction de différent critères où on peut retrouver des marques citées dans ce fil wedressfair et sloweare

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  • monde Monde Le Togo a le cadre légal le plus favorable aux femmes en Afrique
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    Oui j'avais hésité à ajouter ça Togo : « Des femmes accouchent par terre » à cause du manque de personnel et d’équipement pour nuancer, mais en ce moment j'ai pas très envie d'être le "nuanceur qui rappelle la merditude du monde"

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  • forumlibre Forum Libre Selon vous, quelles pratiques médicales / santé publique seront considérée comme barbare par les futures générations?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    L'usage du thermomètre rectal, surtout sur les gosses qui osent/savent pas dire non !

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  • forumlibre Forum Libre Fêtes et célébrations à souhaiter sur ForumLibre
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    Je suis aussi d'avis qu'on fête ce qu'on a envie de fêter ou qu’on pense à souhaiter aux autres. Ça me semble pas dérangeant qu'on pense à souhaiter un bon ramadan quand c'est un moment important pour beaucoup de personnes dans le monde francophone mais qu'on oublie de célébrer Yule

    Ça peut peut être également l'occasion pour des utilisateurices de la communauté de venir partager leurs traditions et coutumes ou des souvenirs perso de ce que peuvent représenter ces fêtes dans leur vie. En tout cas, j'apprécierai lire et en apprendre plus sur les pratiques des membres de !jlailu ! :)

    Sinon il y a aussi les solstices et équinoxes à fêter !

    Équinoxe de Printemps : mercredi 20 mars 2024

    Solstice d'Été : jeudi 20 juin 2024

    Équinoxe d'Automne : dimanche 22 septembre 2024

    Solstice d'Hiver : samedi 21 décembre 2024

    Et si on ajoute des fêtes plus locales, obligé : la Saint Louis

    ::: spoiler divulgâche À bas la royauté cependant :::

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  • forumlibre Forum Libre Bon Ramadan à nos amis francophones qui le fêtent
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    L'année prochaine quand j'irai cherché des fleurs pour belle-maman où que je regretterai d'avoir oublié de sortir les poubelles, j’essaierai aussi de penser à te faire un rappel ;)

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  • forumlibre Forum Libre Bon Ramadan à nos amis francophones qui le fêtent
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    (un peu en removed) Bon ramadan camarades !

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  • forumlibre Forum Libre AJA que Jason Derulo a pour nom civil Desrouleaux. Quelle personnalité francophone pourrait avoir un nom qui claque dans une autre langue via une adaptation similaire?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 6 months ago 100%

    (Jean-Philippe) Léo Smet

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  • france France Une thérapie sous champis pour contrer la dépression, vraiment ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Hâte de voir l'adaptation de cette histoire sur grand écran avec Denzel Washington en rôle principal !

    Par curiosité tu as un source pour cette histoire, parce que si j'en parle en m'en demandera ? :)

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  • france France A69 : Écureuils relaxés, rapporteur onusien préoccupé, les soutiens des arbres musclent leurs défenses
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Tu as probablement et malheureusement raison.

    J'ai cependant envie de jouer à l'optimiste cynique : nos "petits" problèmes sont aussi des "petits" problèmes d'Occidentaux qui demandent de l'aide à d'autres Occidentaux, ça augmente un peu nos chances de succès perdre moins par rapport aux Palestiniens...

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  • monde Monde Cisjordanie : les attaques de colons extrémistes contre des communautés bédouines se multiplient
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    J'aimerais vraiment pouvoir faire le naïf optimiste et dire si ça se trouve les avoirs bancaires gelés représentent des sommes conséquentes, que c'est un début et mieux que rien mais vraiment "s'en prendre" à 4 péons qui n'ont pas l'air pas d'être intimes du pouvoir et surtout en tant que colons persuadés d'accomplir une mission sainte, ils n'en n'ont probablement rien à foutre de ne pas pouvoir sortir d' Israël pour aller aux EUA ou au UK c'est tristement ridicule...

    Le pire c'est que je ne serai même pas surpris que les personnes ayant pris ces décisions les imaginent "fortes et hautement symboliques"...

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  • monde Monde Sur fond de tensions raciales, la Guadeloupe s’est embrasée pour un banal contentieux locatif
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Alors

    Car je sais pas au final ce que tu me reproches avec cette question ?

    Tu ne sais pas ce que je te reproche avec cette question tout simplement parce que je ne te reproche rien ;)

    Je voulais connaitre la réponse à ma question, tout simplement.

    Pour éviter une surinterprétation peut être aurais-je du attendre que tu y répondes avant de répondre à la question de Snoopy ?

    Trop de reports ou quoi ? X)

    Non, il n'y a eu aucun signalement.

    La communauté étant assez jeune elle se construit chemin faisant, il ne me semble pas que la question de la place ici des DROM-COM s'était déjà présentée, c'est une bonne occasion de commencer à recueillir des avis dessus.

    Bon jai edité, pour que ce soit plus clair, car ca en devient “ridicule”. Demagogie que j’avais dit.

    Si je t'ai posé cette question c'est également parce que ce n'était pas clair où tu voulais en venir, à partir de là ce n'est pas "ridicule" si d'autres utilisateurices te comprennent mal ou sont en désaccord.

    Ta manière de t'exprimer assez lacunaire avec des sous entendu ne facilite pas non plus les échanges. On peut essayer de deviner et faire des suppositions mais même si ça se rapproche de ce que tu veux dire nous ne sommes pas dans ta tête c'est donc difficile de savoir de quoi il en retourne réellement et d'éviter les malentendus.

    Et encore une fois, j'insiste, les sous-entendus dès le début n'aident pas à amorcer des discussions sereines. Qu'est-ce que tu veux dire par "Demagogie que j’avais dit"parce que j'ai bien l’impression que tu surinterprètes une fois de plus et prêtes des intentions...

    Les précisions que tu as apportée en commentaires ou avec l'édit sont intéressantes, je te remercie d'avoir pris le temps de les faire et je pense qu'elles auraient pu amorcer des échanges plus clairs et agréables pour tout le monde.

    Enfin,

    Et pour moi france, autant en veux meme pas de ce contenu. Avec la regle 7 apparue car je la ramenais avec nahel, l’abbaya et ensuite la palestine.

    Ces 3 sujets etaient fr (meme la palestine, cf les interdictions de soutiens etc), alors vois tu, je suis la logique… je la partage pas, la logique. Sur france, on devrait juste parler de tout articles en fr au final quel que soit le sujet. Si ecrit en francais.

    Ici n'est pas le lieu pour discuter de l'orientation ou de la modération d'autres communautés, je ne suis pas non plus le bon interlocuteur pour ça.

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  • monde Monde Sur fond de tensions raciales, la Guadeloupe s’est embrasée pour un banal contentieux locatif
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    La Guadeloupe c'est aussi la France, d'abord la France je dirai même.

    C'est pour ça que je suis pas forcément à l'aise de voir partagées des infos ou actualités de la Guadeloupe sur cette communauté axée sur l’international.

    Pour deux raisons : par clarté entre les lignes de !monde@jlai.lu et !france@jlai.lu pour ne pas faire des doublons ou de la "concurrence" et également et surtout parce que comme il s'agit d'une actualité franco-française, dont les acteurs sont des français je trouve ça maladroit et déplacé si on la partage ici (pareil pour toutes infos à propos de n’importe quels DROM-COM) comme s'il ne s'agissait "pas tout à fait" de la France. Je me doute que ce n'est pas l'intention de @TGhost, d'où ma question.

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  • monde Monde Sur fond de tensions raciales, la Guadeloupe s’est embrasée pour un banal contentieux locatif
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Pourquoi avoir choisi de partager cette actualité franco-française sur la communauté !monde en plus de !lfrance ?

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  • gauchisse Gauchiasses Trop de femmes sur une liste CGT : la CFDT attaque, et gagne
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Travailleuses de tout le pays unissez-vous !

    Longue vie à l'Intersyndicale !

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  • paris Paris et sa banlieue Bah alors mon lapin, on fraude ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 87%

    Tu payes de plus en plus cher pour un service de plus en plus dégradé où la solution envisagée par les pouvoirs publics premiers responsables de cette situation est étrangement la privatisation... Transports : la Macronie s’aligne sur Valérie Pécresse pour privatiser la RATP

    87 balles (même 43) tous les mois ça devient pour de plus en plus de personnes problématique voire inabordable, encore plus pour un service qui se dégrade...

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  • france France Transports : des sénateurs centristes proposent d'encadrer le droit de grève pendant les vacances scolaires
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 80%

    . Mon autre interrogation est de ssvoir si nous, on protège leur droit de grève, est-ce qu’ils feraient la même chose pour nous protéger aussi et là, j’ai quand même un doute.

    "Leur droit de grève" c'est ton droit de grève, notre droit de grève. Ce n'est pas un droit qui est "à eux" dans le sens où il n'est pas attaché à leur personne mais découle de leur statut de travailleureuses. Le fait que ces travailleureuses bossent dans un secteur stratégique et nécessaire leur permet d'accéder à un pouvoir plus important dans les rapports des forces qui sont quand même en leur défaveur.

    Si tu bossais à la sncf tu aurais aussi ce pouvoir. Si tu avais envie d'être égoïste, tu n'envisagerais pas qu'on te retire ce pouvoir potentiel...

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  • france France Transports : des sénateurs centristes proposent d'encadrer le droit de grève pendant les vacances scolaires
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    petit à petit ça rajoute des exceptions jusqu’au jour où un député proposera

    Attends de découvrir que la loi de programmation militaire a été l'occasion d'une modification inutile en des termes flous des périmètres et des modes d'application des réquisitions...

    https://www.guyon-avocat.fr/loi-de-programmation-militaire-2023-2030-tous-requisitionnables/

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/le-vrai-du-faux-l-etat-s-octroie-t-il-de-nouveaux-pouvoirs-de-requisitions-grace-a-la-loi-de-programmation-militaire_5912645.html

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  • paslegorafi [🔒] PasLeGorafi A69 : Greta Thunberg s’est-elle rendue à Toulouse en avion directement de Washington ?
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  • le_pouffre_bleu le_pouffre_bleu 7 months ago 100%

    Et la liberté d'invention opinion tu en fais quoi ?

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